Le Kazakhstan rejette le gazoduc transcaspien contournant la Russie (Gazeta)

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MOSCOU, 4 mai - RIA Novosti. L'alliance gazière antirusse, dont la création est préconisée par les Etats-Unis et l'Union européenne, s'éteindra probablement avant même son apparition. Le Kazakhstan a, en fait, confirmé jeudi son refus de participer à la construction du gazoduc transcaspien contournant la Russie.

Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev avait déjà critiqué le projet de gazoduc transcaspien au mois d'avril, aussitôt après la visite du premier ministre russe Mikhaïl Fradkov à Astana. Au cours de la rencontre, les parties s'étaient entretenues de l'octroi au Kazakhstan de garanties de transit du pétrole à long terme. Peu après, l'Union européenne s'était empressée d'assurer les participants potentiels au projet de sa volonté d'apporter une aide politique et financière à la construction du gazoduc. Cependant, la position de la république d'Asie centrale est restée invariable.

Parmi les difficultés existantes, le Kazakhstan cite le problème du statut de la Caspienne. "La construction du gazoduc vers Erzeroum pose un problème très complexe, car la Caspienne n'appartient pas qu'au Kazakhstan. Cette mer a cinq pays riverains qui ont, bien entendu, leurs intérêts", a expliqué jeudi le vice-ministre kazakh de l'Energie et des Ressources minérales Bolat Aktchoulakov lors d'une réunion du comité de coopération parlementaire "République du Kazakhstan - Union européenne" qui s'est tenue à Astana.

Ona Jukneviciene, chef de la délégation du parlement européen, a suggéré de suivre l'exemple de la Russie qui prend seule des décisions concernant le gazoduc nord-européen. Mais Bolat Aktchoulakov n'a pas partagé sa façon d'aborder le problème. "La Baltique est une mer profonde faisant partie de l'Océan mondial, alors que la Caspienne est, malheureusement, une pièce d'eau fermée", a souligné le vice-ministre. "C'est une pièce d'eau exceptionnelle et vulnérable du point de vue écologique", a-t-il ajouté.

Selon l'UE, le gazoduc transcaspien doit devenir un prolongement naturel du tandem gazier Nabucco (Turquie-Autriche) - BTE (Bakou-Tbilissi-Erzeroum). L'Union européenne misait surtout sur les ressources du Kazakhstan. La mise en oeuvre de ce projet pouvait faire du Kazakhstan l'un des principaux fournisseurs de gaz pour l'Europe. Cependant, les craintes du Kazakhstan pour l'équilibre écologique précaire de la Caspienne pourraient bien tirer une croix sur les plans de Bruxelles de diversifier ses importations de gaz.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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