Lellouche: pas de russophobes dans l'équipe Sarkozy (Nezavissimaïa gazeta)

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MOSCOU, 15 mai - RIA Novosti. Conseiller de Nicolas Sarkozy à la politique étrangère et à la défense, mais aussi membre de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale et délégué général de l'UMP pour la Défense, Pierre Lellouche a rassuré, dans une interview exclusive accordée au quotidien Nezavissimaïa Gazeta, que ni lui ni M. Sarkozy n'étaient russophobes.

La Russie et le peuple russe ne posent pas de problèmes pour l'équipe du nouveau président de la République française, la coopération avec Moscou sera au contraire très étroite, a-t-il souligné.

Pour Nicolas Sarkozy, la politique étrangère ne peut que suivre les principes de la "realpolitik", mais il ne faut pas oublier les valeurs auxquelles la France demeure attachée depuis la Révolution, autrement dit les valeurs de la liberté, a rappelé M. Lellouche. Le responsable de l'UMP a rendu hommage à Vladimir Poutine pour avoir rétabli un pouvoir fort dans une Russie qui a connu une métamorphose difficile après la fin de la guerre froide. Mais il faut, a-t-il ajouté, contribuer parallèlement à la promotion de la démocratie et de la liberté en Russie.

Interrogé sur la prise de position de Nicolas Sarkozy par rapport au règlement des conflits "gelés" postsoviétiques - au Haut-Karabakh, en Ossétie du Sud, en Abkhazie et en Transnistrie -, M. Lellouche a répondu que le nouveau président français avait besoin de temps pour étudier tous les dossiers avant de pouvoir prendre position. M. Sarkozy doit prochainement rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine lors du sommet du G8, et ce sera leur premier contact, a-t-il relevé.

S'agissant des relations avec Washington, Pierre Lellouche a fait remarquer que la France cherchait à développer des relations proches au maximum avec les Etats-Unis, au même titre qu'avec la Russie, tous deux ses amis.

Quant aux projets américains de déploiement du bouclier antimissile américain en Europe, M. Lellouche a invité tous les Européens, y compris la Russie, à y participer, car le défi que ce système vise à relever est un défi commun aussi bien pour la Russie que pour l'Europe. Par ailleurs, il s'est dit étonné que les Américains soient les premiers à se préoccuper de ce problème qui concerne les Européens et les Russes plus que les autres.

Pour Pierre Lellouche, le bouclier antimissile en Europe ne devrait pas faire l'objet de controverses avec la Russie, il devrait au contraire devenir un élément de coopération entre l'Europe, la Russie et les Etats-Unis.

Pour conclure, M. Lellouche a indiqué qu'il aimait la Russie et son peuple qui ont connu tant d'épreuves. Nous sommes des amis de la Russie, a-t-il souligné, et nous exploiterons tous les moyens de coopération avec ce grand pays tout en nous réservant le droit de ne pas être d'accord avec elle sur toutes les questions.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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