"Etant donné les particularités du cyberespace, les coupables ne sont pas faciles à trouver", écrivent les médias européens en citant l'avis des experts du Centre de réaction de l'OTAN aux incidents de sécurité informatique invités par le gouvernement estonien pour une enquête spéciale.
"Nous estimons que les cyber-attaques contre l'Estonie ont été planifiées d'avance. Il s'agit d'un délit bien organisé", ont constaté les experts.
Après le démantèlement, par les autorités estoniennes, du monument au Soldat libérateur à Tallinn, des attaques informatiques avaient été lancées contre les sites du président, du gouvernement, du parlement, du ministère de l'Intérieur et d'autres administrations estoniennes, ainsi que contre le portail internet du Parti réformiste au pouvoir en Estonie.
Les autorités du pays, notamment le premier ministre Andrus Ansip, avaient déclaré que le piratage informatique avait été perpétré depuis les ordinateurs utilisés par les services gouvernementaux russes.
De son côté, le représentant permanent de la Russie auprès de l'UE, Vladimir Tchijov, avait indiqué que les affirmations selon lesquelles les cyber-attaques avaient été organisées par le gouvernement russe constituaient une accusation très sérieuse et que cette accusation devait être bien fondée.
"Personnellement je désapprouve ce genre de comportement. Mais je crois qu'il faut établir d'où venaient ces attaques et pourquoi", avait fait savoir M. Tchijov à la veille du sommet Russie-UE à Samara.
