La Biélorussie autorisée à extraire du pétrole iranien (Kommersant)

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MOSCOU, 22 mai - RIA Novosti. Bonne nouvelle pour Minsk: les Biélorusses seront autorisés à exploiter le champ pétrolier iranien de Jufeir. Le rêve d'Alexandre Loukachenko qui voulait voir la Biélorussie parmi les grands pays producteurs de pétrole est en passe de se matérialiser.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad s'est rendu à Minsk pour rendre à son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko la visite officielle que ce dernier avait effectuée à Téhéran en automne 2006. Les leaders iranien et biélorusse, tous deux en confrontation ouverte avec l'Occident et en particulier les Etats-Unis, sont sur la même longueur d'onde. Selon M. Loukachenko, les deux pays ont établi "un partenariat stratégique".

Lors de la rencontre qui a eu lieu lundi entre les présidents iranien et biélorusse, on a appris que l'Iran venait d'approuver le plan directeur de mise en valeur du champ pétrolier iranien de Jufeir. Préparé fin 2006 par Belarusneft, ce document avait été soumis à l'étude de Téhéran qui a fini par donner son feu vert. M. Loukachenko avait toujours rêvé de ranger la Biélorussie parmi les grands pays producteurs de pétrole. Les réserves biélorusses de pétrole sont dérisoires: la Biélorussie extrait tous les ans près de 1,8 million de tonnes de brut, et sa production ne cesse de reculer. Le leader biélorusse a cherché à obtenir des actifs pétroliers en Russie avec laquelle Minsk forme l'Union Russie-Biélorussie. Les Russes ont bien écouté ses propositions, mais ne sont jamais allés au-delà.

En été dernier, lors d'une visite en Biélorussie du président vénézuélien Hugo Chavez, M. Loukachenko avait également essayé d'impliquer Minsk dans l'exploitation des gisements pétroliers du Venezuela. La Biélorussie espérait vendre le pétrole vénézuélien sur le marché latino-américain pour acheter ensuite du pétrole russe. Mais ce projet est toujours à l'étude.

Jufeir est le premier projet étranger engageant les compagnies pétrolières biélorusses. D'une part, cela témoigne des succès commerciaux de la Biélorussie dans le domaine pétro-gazier; d'autre part, Minsk prouve à Moscou sa capacité à travailler dans le secteur sans recourir aux ressources et aux infrastructures russes.

Quoi qu'il en soit, les intérêts russes sont également en jeu dans le projet, car c'est la coentreprise Vietsovpetro, détenue à 50% par le pétrolier russe Zaroubezhneft, qui financera la mise en valeur du gisement iranien.

Dans ce projet, seuls les risques politiques élevés assombrissent l'avenir des ententes: la menace d'hostilités contre l'Iran existe toujours.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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