MOSCOU, 6 juin - RIA Novosti. L'ancien premier ministre slovaque Jan Carnogursky souhaite que Moscou fasse usage de son droit de veto lors du vote au Conseil de sécurité de l'ONU sur la résolution définissant le statut du Kosovo.
"Je serais heureux de voir la Russie user de son droit de veto en votant à l'ONU sur le Kosovo", a déclaré mercredi l'homme politique slovaque lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.
D'après lui, la communauté internationale suit attentivement la Russie pour savoir "si elle usera ou non de son droit de veto sur le Kosovo".
M. Carnogursky a attiré l'attention sur le fait que le cas du Kosovo était un "précédent" pour d'autres conflits ethniques en Europe.
Moscou s'oppose à la résolution du Conseil de sécurité qui définit le futur statut du Kosovo. L'ambassadeur russe auprès de l'ONU, Vitali Tchourkine, l'a qualifiée "d'américano-européenne" et les amendements apportés à son texte de "cosmétiques".
De surcroît, Moscou insiste sur la poursuite des négociations sur le statut de la province entre Serbes et Albanais du Kosovo, avec la médiation de la communauté internationale.
Le plan de règlement du problème élaboré par l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU, Martti Ahtisaari, et qui prévoit d'accorder à la province serbe du Kosovo une indépendance de fait, avait été soumis à l'examen du Conseil de sécurité le 27 mars.
Fin mai, les Etats-Unis et les pays de l'UE avaient présenté une version corrigée du projet de résolution, toujours fondée sur le plan Ahtisaari. Le projet américano-européen atténue des formules du plan mais durcit les exigences présentées aux dirigeants kosovars en matière de sécurité des minorités ethniques.
