La Russie ne laissera pas amputer la Serbie du Kosovo (Vremia novosteï)

S'abonner
MOSCOU, 7 juin - RIA Novosti. La Russie est "fermement solidaire" des dirigeants serbes sur le problème du Kosovo, a déclaré mardi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l'issue des pourparlers à Moscou avec son homologue Vuk Jeremic, 32 ans, nommé le 15 mai chef de la diplomatie serbe.

"Il ne peut y avoir de compromis" sur la défense antimissile américaine et le Kosovo, a carrément déclaré mardi le premier vice-premier ministre russe Sergueï Ivanov.

La Russie se prononce pour des pourparlers directs entre Belgrade et Pristina, elle a maintes fois laissé entendre qu'elle pouvait opposer son veto au projet occidental de résolution sur le Kosovo s'appuyant sur le plan Ahtisaari qui accorde à cette province serbe l'indépendance sous contrôle international.

"Le nouveau ministre serbe des Affaires étrangères s'aligne sur l'Occident, mais il est très important qu'il ait choisi la Russie pour effectuer sa première visite internationale en dehors des Balkans. Cela signifie que la position de la Russie est très importante pour la Serbie", a souligné au quotidien Vremia novosteï Elena Gouskova, chef du Centre d'étude de la crise balkanique actuelle de l'Institut d'études slaves de l'Académie des sciences de Russie.

Les pourparlers Lavrov-Jeremic s'inscrivent dans la préparation de la rencontre entre Vladimir Poutine et le premier ministre serbe Vojislav Kostunica qui aura lieu le 9 juin à Saint-Pétersbourg dans le cadre du forum économique international. Mme Gouskova suppose qu'au cours de cette rencontre, pour la première fois depuis le début de la crise balkanique, "il sera question d'un règlement équitable qui ferait l'affaire des parties serbe et albanaise", ce qui pourrait "éliminer l'injustice observée ces dernières années dans les Balkans".

Entre-temps, l'Occident accroît sa pression sur les autorités serbes. Une rencontre a eu lieu mardi, à Belgrade, entre le président serbe Boris Tadic et la procureure générale du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie Carla del Ponte. Elle a exprimé sa satisfaction face aux "engagements sérieux" pris par Belgrade dans la recherche des criminels de guerre, avant tout du général Ratko Mladic accusé de crimes de guerre. L'Union européenne se tient derrière Carla del Ponte : l'UE fait dépendre les pourparlers avec Belgrade sur l'adhésion de la Serbie à l'Union européenne du respect par ce pays de ses engagements devant La Haye.

Borislav Milosevic, ancien ambassadeur de Yougoslavie en Russie et frère de l'ex-président yougoslave, a déclaré au quotidien Vremia novosteï que l'unanimité faisait défaut en Serbie sur la coopération avec le tribunal. Par exemple, les jeunes nationalistes ont lancé une action pour attribuer le nom de Ratko Mladic à l'un des boulevards de Belgrade. "La pression exercée par l'Occident n'est pas seulement cynique, mais aussi brutale. Je suis pour l'adhésion de la Serbie à l'UE, mais à égalité avec tout le monde, et non pas aux conditions du diktat de La Haye et du chantage occidental", a résumé Borislav Milosevic.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала