"Il est très difficile de commenter les déclarations faites au niveau politique supérieur, d'autant plus qu'elles se rapportent aux affaires. Ce sont les milieux d'affaires eux-mêmes qui doivent les commenter", a répondu le vice-ministre des Finances Sergueï Stortchak à la question de savoir ce qu'il pensait de la déclaration de M. Blair.
"Des déclarations pareilles ne manquent pas d'étonner", a-t-il fait remarquer.
"Je pense que le forum économique, qui s'ouvre le 8 juin à Saint-Pétersbourg, réfutera complètement ces assertions au sujet du climat d'investissement en Russie", a ajouté le vice-ministre avant d'annoncer que le montant des contrats dont la signature était prévue dans le cadre du forum pourrait atteindre 3 milliards de dollars.
Dans un discours prononcé mercredi au parlement britannique, M. Blair avait déclaré que l'Europe pourrait abaisser le niveau de ses relations avec la Russie en raison des déclarations récemment faites par Moscou à l'adresse de l'Occident, et que les désaccords entre Moscou et l'Occident risquaient d'avoir de graves conséquences.
"Personnellement je pense que les bonnes relations entre l'Europe et la Russie sont très importantes, mais ces relations ne peuvent être stables que si elles sont fondées sur des valeurs communes. Si elles ne le sont pas, les Européens auront envie de ramener au minimum les relations qu'ils entretiennent avec la Russie", avait affirmé le premier ministre britannique.
Il avait toutefois indiqué n'avoir pas l'intention de faire "des menaces en l'air".
"Nous souhaitons entretenir de bons rapports avec la Russie, mais ceux-ci ne peuvent se fonder que sur la communauté de nos principes et nos valeurs", avait souligné M. Blair.
La chancellerie du premier ministre et le service de presse du Kremlin avaient confirmé qu'une rencontre bilatérale Blair-Poutine devait avoir lieu en marge du sommet du G8 en Allemagne.
Dans une interview antérieurement accordée à la British Broadcasting Corporation (BBC), le chef du gouvernement britannique avait fait remarquer que depuis un couple d'années, de nombreux Européens éprouvaient des inquiétudes au sujet de la direction dans laquelle avançait la Russie et que "les Russes feraient bien de dissiper ces inquiétudes".
