Le Haut-Karabakh doit être reconnu partie aux négociations arméno-azerbaïdjanaises (président Goukassian)

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EREVAN, 7 juin - RIA Novosti. Le président de la république autoproclamée du Haut-Karabakh, Arkadi Goukassian, estime que celle-ci doit être reconnue partie aux négociations arméno-azerbaïdjanaises, a appris RIA Novosti auprès de la mission permanente de la République du Haut-Karabakh en Arménie.

"Il convient de rétablir le format du processus de négociation établi par le sommet de l'OSCE à Budapest en 1994 et lors duquel le Karabakh avait été reconnue partie aux négociations, puisque sans sa véritable participation les négociations ne sauront apporter les résultats escomptés", a déclaré le président de la république autoproclamée rencontrant jeudi à Erevan les coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE Iouri Merzliakov (Russie), Matthew Bryza (Etats-Unis) et Bernard Fassier (France).

M. Goukassian a proposé aux intermédiaires d'obtenir de toutes les parties au conflit de nettes garanties de non recours à la force et d'exclusion des menaces.

Selon le leader de la république autoproclamée, la question du statut de Haut-Karabakh est la pierre d'achoppement aux négociations et toutes les autres questions sont la conséquence du conflit.

Il s'est dit certain qu'il est impossible de parvenir à un compromis dans l'atmosphère de méfiance et de haine qui persiste entre les parties au conflit.

De leur côté, les coprésidents ont noté que "les négociations avancent avec difficultés", ajoutant qu'ils attendaient toutefois des parties des progrès.

Les coprésidents du Groupe de Minsk sont venus en Arménie dans le cadre d'une visite dans la région.

Il est prévu au cours de cette visite de débattre de tous les détails du processus de négociation sur le règlement du conflit du Karabakh et des détails de la rencontre des présidents arménien et azerbaïdjanais, Robert Kotcharian et Ilham Aliev, qui est prévue dans le cadre d'un sommet économique informel des pays de la CEI pour les 9-10 juin.

Enclave presque entièrement peuplée d'Arméniens, le Haut-Karabakh bénéficiait, au sein de la république soviétique d'Azerbaïdjan, du statut de région autonome. En 1988, à la faveur de la pérestroïka gorbatchévienne, la population locale a exigé la réunification de l'enclave à la république soviétique d'Arménie. Malgré de multiples tentatives de Moscou de faire revenir le calme dans le pays, une véritable guerre a éclaté entre la région et l'Azerbaïdjan après la chute de l'URSS en 1991. Depuis, des négociations sont en cours à différents échelons entre Bakou et Erevan, sans grand succès.

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