Bakou prêt aux négociations avec la Russie et les Etats-Unis sur une utilisation en commun du radar de Gabala

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BAKOU, 7 juin - RIA Novosti. L'Azerbaïdjan est prêt à mener à deux ou à trois les négociations avec la Russie et les Etats-Unis sur la question de l'utilisation conjointe du radar de Gabala, a déclaré jeudi le vice-ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Araz Azimov, rapporte l'agence News-Azerbaijan.

C'est en ces termes que le vice-ministre a commenté les propos de Vladimir Poutine qui, jeudi, avait proposé au président américain George Bush, dans le cadre du sommet du G8 à Heiligendamm en Allemagne, en qualité d'alternative au déploiement d'éléments de l'ABM américain en Europe de l'Est, une utilisation en commun, à des fins de défense antimissile, du radar de Gabala que la Russie loue en vertu d'un accord bilatéral à l'Azerbaïdjan.

L'Azerbaïdjan procède, dans le cadre de négociations bilatérales, à un échange de vues sur cette question avec la Fédération de Russie et les Etats-Unis, a noté le vice-ministre. Cette question, a rappelé le diplomate, a été débattue la semaine dernière par les ministres des Affaires étrangères azerbaïdjanais et russe, Elmar Mamediarov et Sergueï Lavrov, lors d'une visite officielle du chef de la diplomatie russe à Bakou.

Le radar de Gabala (près de Minguetchaour) est une des stations de pré-alerte créées à l'époque de l'URSS en vue de détecter les lancements de missiles balistiques basés au sol et en mer, en mesure de porter des ogives nucléaires, ainsi que pour mener un contrôle ininterrompu de l'Espace.

Opérationnel depuis 1985, le radar de Gabala peut contrôler la situation dans un rayon de 6.000 km. Sa durée de vie s'achève en principe en 2012.

De l'avis du membre correspondant de l'Académie des sciences russe et directeur du Centre de sécurité internationale de l'Institut d'économie mondiale et des Relations internationales (IMEMO), Alexeï Arbatov, le radar de Gabala permet littéralement en quelques secondes après l'envol d'un missile de détecter non seulement le tir (les satellites situés sur orbite géostationnaire permettent de le faire également), mais aussi de suivre la trajectoire du missile en vol, tout en transmettant les données nécessaires à son interception dans un point donné.

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