Echange d'invectives entre services secrets russes et américains (Vremia Novosteï)

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MOSCOU, 8 juin - RIA Novosti. A l'heure même où George W. Bush vante son amitié avec Vladimir Poutine au sommet du G8, le directeur des services de contre-espionnage américain Joel Brenner a formulé à l'encontre de la Russie des accusations qu'on ne saurait qualifier d'amicales. Intervenant sur les ondes d'une radio nationale, il a déclaré que l'espionnage russe contre les Etats-Unis avait retrouvé son niveau de la guerre froide, expliquant ce fait par le renforcement du potentiel économique de la Russie.

"Le Congrès américain est actuellement en train d'examiner le projet de budget fédéral dont il faut défendre les chapitres. Je pense que la commission aux renseignements lutte ainsi pour les subventions aux activités de renseignement et de contre-espionnage programmées dans les chapitres budgétaires confidentiels", suppose Guennadi Goudkov, membre du comité de la Douma (chambre basse du parlement russe) pour la sécurité. Pour cet ancien colonel du Service fédéral de sécurité (FSB), ces affirmations relèvent du délire pur et simple et visent à faire peur aux parlementaires américains.

Après la dislocation de l'Union soviétique, poursuit le député russe, les services de renseignement de nombreux pays occidentaux, les Etats-Unis compris, ont vu leurs financements s'amenuiser, et ils souhaitent aujourd'hui arracher une plus grande part du gâteau budgétaire. M. Goudkov se plaint du fait que le discours du chef du contre-espionnage américain contredise les propos du président George W. Bush, qui avait pourtant affirmé que la guerre froide était bel et bien finie et que la Russie et les Etats-Unis n'étaient pas ennemis.

Les informations de Joel Brenner sur le regain d'activité des services de renseignement russes aux Etats-Unis ont été confirmées par David Szady, chef des renseignements du FBI en 2001-2006. D'après lui, les Etats-Unis abriteraient plus de 100 officiers des services de renseignement russes, et leur nombre ne cesserait d'augmenter.

Interrogé par le quotidien Vremia Novosteï, le porte-parole du Service des renseignements extérieurs, Sergueï Ivanov, a constaté que les services secrets américains avaient déjà fait de tels commentaires par le passé et que ces déclarations étaient d'autant plus déplacées qu'elles intervenaient pendant le sommet du G8. Et de supposer que les services secrets américains "tentent ainsi de prouver leur utilité".

M. Ivanov a rappelé que la Russie et les Etats-Unis restaient toujours partenaires dans la lutte contre le terrorisme international. "Dès que nous avons des informations sérieuses sur la menace terroriste aux Etats-Unis, nous les communiquons aux Américains. Et ces échanges sont réciproques", a-t-il dit.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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