"Si nous acceptons un compromis avec la Russie, nous continuerons d'être sous la menace des missiles iraniens", a-t-il déclaré.
Dans le même temps, M. Obering a qualifié de "démarche on ne peut plus amicale" l'offre russe proposant d'exploiter en commun le radar de Gabala, en Azerbaïdjan, contrôlé par la Russie.
Selon M. Obering, la décision d'installer un radar en République tchèque et des missiles intercepteurs en Pologne se fonde sur l'étude des trajectoires éventuelles des missiles balistiques à longue portée dont Téhéran poursuit la conception. Le déploiement du bouclier antimissile américain dont la configuration représente "un schéma optimal" sera achevé d'ici 2011-2013, a-t-il dit.
"Nous ne demandons pas l'accord ou l'autorisation de la Russie", a souligné le directeur de l'US Missile Defense Agency.
Par ailleurs, M. Obering a laissé entendre que les Etats-Unis étaient en train d'étudier la possibilité d'exploitation commune du radar azerbaïdjanais en tant qu'élément du bouclier antimissile en cours de création. D'après lui, le radar de Gabala est capable d'observer la menace, mais cela n'est pas suffisant pour surveiller et abattre les missiles en vol. En revanche, a-t-il dit, ce radar étant plus proche de l'Iran sur le plan géographique, les échanges d'information pourraient s'avérer utiles au stade de la détection des lancements.
"Si la Russie dit oui, et que nous pouvons utiliser ensemble le bouclier antimissile, ce sera un message fort à l'endroit de l'Iran et de la Corée du Nord", a résumé M. Obering.
En janvier dernier, les Etats-Unis ont demandé à la République tchèque et à la Pologne d'accueillir sur leur sol des éléments du bouclier antimissile américain pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Moscou qui se sent menacé a exprimé à plusieurs reprises son hostilité au projet malgré les assurances américaines.
Le 7 juin dernier, dans le cadre du sommet du G8, le président russe Vladimir Poutine a proposé à son homologue américain George W. Bush d'exploiter en commun le radar de Gabala, en Azerbaïdjan. Les parties se sont mises d'accord pour nouer un dialogue à ce sujet au niveau des diplomates et des experts militaires.