M. Antonov est, en outre, directeur du département pour la sécurité et le désarmement au ministère russe des Affaires étrangères (MID).
"Malgré l'approche très constructive de la Russie, il n'a pas été possible d'adopter un document final", a regretté le diplomate, intervenant à l'issue du forum au siège viennois de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
"Un tel résultat ne peut évidemment pas être reconnu comme satisfaisant", a indiqué le chef de la délégation russe. "Quoi qu'il en soit, ce n'est ni une tragédie, ni la fin du monde", a-t-il ajouté.
"La Russie reste ouverte au dialogue sur le rétablissement de la viabilité du FCE, et nos propositions sont toujours valables", a poursuivi M. Antonov.
Le diplomate a fait remarquer que la Russie prônait des négociations sérieuses au lieu de la répétition infinie de slogans sur "l'importance du FCE" qui ne soient pas confortés par des actes concrets tendant à la ratification et à l'entrée en vigueur du Traité FCE adapté.
D'après M. Antonov, Moscou va étudier très attentivement les résultats de la conférence. "Il va sans dire qu'un rapport sera présenté à la direction du pays, a dit le diplomate. Et les Etats participants au Traité sur les forces conventionnelles en Europe seront informés en temps utile des décisions adoptées".
Le Traité sur les forces conventionnelles en Europe a été signé à Paris en 1990, soit une année avant la disparition de l'Union soviétique. Une variante rénovée du FCE, compte tenu des nouvelles conditions, a été signée en 1999 lors du sommet de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Istanbul. Ce traité adapté doit être ouvert à l'adhésion de n'importe quel Etat européen membre de l'OSCE. Néanmoins, seulement quatre pays - la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et l'Ukraine - ont ratifié le FCE adapté. La Géorgie et la Moldavie ont refusé de le ratifier, réclamant le retrait de leurs territoires des bases militaires russes conformément aux Accords d'Istanbul signés parallèlement au Traité FCE adapté. Pour cette raison, les pays de l'OTAN bloquent toujours l'entrée en vigueur du FCE adapté.
Après l'adhésion de toute une série d'Etats d'Europe de l'Est à l'Alliance de l'Atlantique Nord, le principe essentiel du Traité FCE concernant notamment la nécessité de garantir l'équilibre des forces sur le continent européen a perdu toute raison d'être. Le traité n'est maintenu que grâce à l'échange d'informations et aux inspections.