Selon le chef de la diplomatie estonienne, Urmas Paet, les attaques cybernétiques dirigées contre l'Estonie ont révélé les points faibles des systèmes de sécurité informatique.
"Pour assurer une protection plus efficace contre les pirates informatiques, nous avons besoin de conclure des ententes aussi bien au niveau des administrations que dans les secteurs privé et public", a affirmé M. Paet.
Le ministre estonien des Affaires étrangères a fait état des travaux menés à Tallinn en vue de l'aménagement d'un centre de cyberprotection de l'OTAN et a invité les Etats-Unis à y envoyer son expert. Mme Rice a approuvé cette initiative.
Les ministres estonien, letton et lituanien des Affaires étrangères, Urmas Paet, Artis Pabriks et Petras Vaitiekunas, se trouvent en visite à Washington à l'occasion du 85e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et les pays baltes.
Jeudi dernier, lors de la rencontre des ministres de la Défense des pays de l'OTAN à Bruxelles, le ministre estonien Jaak Aaviksoo a appelé ses collègues à concevoir une stratégie commune de défense contre le piratage informatique. Selon lui, les membres de l'OTAN doivent formuler une politique commune vis-à-vis des cyberattaques et définir les démarches à entreprendre dans le cas où les systèmes informatiques vitaux d'un pays de l'Alliance seraient attaqués.
Vendredi, le ministre estonien de la Défense participe à une conférence internationale à Paris où il entend présenter un rapport sur la protection contre le piratage informatique.
Après le démantèlement, par les autorités estoniennes, du monument au Soldat libérateur à Tallinn, des attaques informatiques avaient été lancées contre les sites du président, du gouvernement, du parlement, du ministère des Affaires étrangères, de la police et d'autres administrations estoniennes, ainsi que contre le portail internet du Parti réformiste au pouvoir en Estonie.
Les autorités du pays, notamment le premier ministre Andrus Ansip, avaient déclaré que ces attaques avaient été perpétrées depuis des ordinateurs utilisés par les services gouvernementaux russes.
Ses assertions avaient été réfutées par des informaticiens. Dans une interview accordée à la revue spécialisée IT PRO, José Nazario, spécialiste de la sécurité informatique de la société américaine Arbor Networks, avait affirmé que les attaques dirigées contre les sites d'organismes officiels estoniens émanaient d'un grand nombre d'ordinateurs situés dans le monde entier, y compris aux Etats-Unis et au Vietnam.
Selon le service de presse du ministère estonien de la Défense, ces attaques n'étaient pas dirigées depuis un centre gouvernemental unique.
