Darfour: le Soudan accepte sans conditions le déploiement d'une force de paix ONU-UA

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MOSCOU, 18 juin - RIA Novosti. Le Soudan a accepté, sans aucune condition, le déploiement au Darfour d'une force de paix conjointe de l'ONU et de l'Union africaine, ont annoncé les médias arabes.

"Le Soudan a accepté le déploiement d'un contingent hybride sans aucune condition. C'est ce qu'a déclaré officiellement le président soudanais Omar el-Béchir", a indiqué dimanche devant les journalistes à Khartoum Dumisani Kumalo, ambassadeur sud-africain à l'ONU. Une délégation de représentants des 15 pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies se trouve en tournée d'une semaine à travers les pays africains.

Selon le diplomate, les pourparlers de la délégation onusienne avec le président et les hauts responsables soudanais ont été "positifs, et la partie soudanaise a accepté la mise en oeuvre de la résolution 1706".

Le ministre soudanais des Affaires étrangères, Lam Akol, a déclaré devant les journalistes que les pourparlers de dimanche avec la délégation du Conseil de sécurité avaient porté sur les "détails techniques relatifs aux ententes précédentes sur la force de paix de l'ONU et de l'Union africaine". Selon le chef de la diplomatie soudanaise, c'est l'Union africaine qui sera chargée du commandement du contingent conjoint, la contribution de l'ONU devant se borner à un soutien technique et logistique.

Face à une pression croissante de la communauté internationale, Khartoum a accepté, mardi dernier, le déploiement au Darfour d'une force de paix ONU-UA mobilisant plus de 20.000 soldats. Jusque-là, le Soudan s'opposait catégoriquement à la présence de forces étrangères sur son territoire.

Plus de 200.000 personnes sont mortes au Darfour, dans l'ouest du Soudan, et au moins 2,5 millions d'autres ont été déplacées depuis le début en 2003 des affrontements entre rebelles et milices progouvernementales. A l'heure actuelle, 7.000 soldats de l'Union africaine sont présents au Darfour. Cette force qui manque de moyens, autant humains que matériels, a été plusieurs fois critiquée pour son incapacité à défendre la population locale.

L'Union africaine affirme qu'elle ne peut pas assurer seule l'efficacité de son contingent et accuse la communauté internationale, notamment les Nations unies, de ne pas remplir ses engagements de financer et d'accorder un soutien technique aux soldats de la paix africains, dont le mandat actuel au Darfour expire le 30 juin prochain.

Dimanche, au siège de l'Union africaine à Addis-Abeba, la délégation du Conseil de sécurité de l'ONU s'est entretenue avec les dirigeants de l'UA. Les parties ont convenu de renforcer leur coopération dans le règlement des conflits en Afrique. Les diplomates onusiens ont promis d'examiner le problème de l'accroissement du soutien financier et technique aux soldats de la paix africains qui se trouvent dans les zones de conflits régionaux.

Outre l'Ethiopie et le Soudan, la délégation du Conseil de sécurité de l'ONU visitera le Ghana, la Côte-d'Ivoire et la République démocratique du Congo.

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