Une délégation de la Ligue arabe au Liban pour tenter de relancer le dialogue national

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Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa arrive mardi au Liban en vue d'essayer à nouveau de jeter des ponts entre la majorité gouvernementale et parlementaire libanaise et l'opposition, avec à sa tête le Hezbollah et jouissant du soutien de la Syrie.
BEYROUTH, 19 juin - RIA Novosti. Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa arrive mardi au Liban en vue d'essayer à nouveau de jeter des ponts entre la majorité gouvernementale et parlementaire libanaise et l'opposition, avec à sa tête le Hezbollah et jouissant du soutien de la Syrie.

La décision d'envoyer à Beyrouth une délégation de la Ligue arabe, qui essaiera de "sortir le Liban de la crise", a été prise samedi 16 juin lors d'une rencontre extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des pays arabes qui s'est tenue au Caire, après l'assassinat la semaine dernière du membre du parlement libanais Walid Eido. A l'issue de la rencontre, la Ligue arabe a invité "toutes les forces politiques libanaises à revenir à la table des négociations".

Dans le même temps, la Ligue arabe a décidé de constituer une délégation de représentants de l'Arabie Saoudite, de l'Egypte, du Qatar et de la Tunisie qui doit mener des consultations aussi bien au Liban qu'au niveau régional et international en vue de créer "une atmosphère favorable pour la reprise du dialogue national libanais", lit-on dans la déclaration adoptée par les participants à la rencontre.

La crise politique qui se prolonge depuis plus de sept mois au Liban s'est encore aggravée ces derniers jours.

Dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, l'armée libanaise lutte depuis un mois contre le groupement extrémiste Fatah al-Islam, à quoi s'ajoute l'assassinat du député Walid Eido commis le 13 juin à Beyrouth.

Les forces gouvernementales en ont accusé la Syrie, déclarant qu'elle tentait de liquider ainsi physiquement la majorité parlementaire libanaise et de renverser le cabinet de Fouad Siniora. Le gouvernement a pris unilatéralement la décision de tenir le 5 août des élections partielles dans deux circonscriptions électorales dont les députés ont été tués au cours des six derniers mois.

Cependant, l'opposition s'est prononcée catégoriquement contre cette décision. Elle a accusé le cabinet de Fouad Siniora, "illégitime" selon elle, de violation de la Constitution, l'annonce des élections étant une prérogative du président, et de tentative d'usurpation du pouvoir dans le pays.

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