Sarkozy à Londres pour préparer le sommet de l'UE et l'avenir de la Constitution européenne

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Nicolas Sarkozy se rendra mardi à Londres pour une visite de travail, afin d'y aborder les problématiques européennes, a indiqué le secrétariat du premier ministre britannique Tony Blair.
LONDRES, 19 mai - RIA Novosti. Nicolas Sarkozy se rendra mardi à Londres pour une visite de travail, afin d'y aborder les problématiques européennes, a indiqué le secrétariat du premier ministre britannique Tony Blair.

De façon inhabituelle, le président français aura face à lui deux premiers ministres britanniques, l'actuel, Tony Blair, et le futur, Gordon Brown, qui entrera en fonction la semaine prochaine. Cette rencontre a été programmée au cours de la courte entrevue entre Tony Blair et Nicolas Sarkozy lors du dernier sommet du G8 en Allemagne.

"Les trois hommes se rencontreront à Downing Street, afin d'étudier les questions relatives au prochain du sommet de l'Union européenne, prévu les 21 et 22 juin à Bruxelles", a indiqué aux journalistes le porte-parole du premier ministre britannique.

"La future proposition sur le projet de traité de l'UE sera le principal point de l'ordre du jour", a-t-il ajouté.

A la veille du sommet entre les pays de l'UE, des désaccords resurgissent concernant le document fondamental européen. L'Allemagne, qui préside actuellement l'UE et dont le parlement a déjà ratifié la Constitution européenne, voudrait que l'on examine à nouveau le projet de document après avoir apporté de légères modifications au texte.

D'autres pays, parmi lesquels la France et la Grande-Bretagne, craignent un échec de cette Constitution, qui doit être adoptée par voie référendaire dans leurs Etats. La France avait déjà répondu "non" lors du référendum de 2005 et Londres avait annulé la tenue de sa consultation.

MM. Blair et Sarkozy défendent pour leur part l'idée d'un texte plus simple et compact, n'abordant pas les principes fondamentaux de la construction de l'UE, mais garantissant le fonctionnement de l'Union. Ce document, fondé sur le Traité de Nice de 2000, ne nécessiterait pas d'être approuvé par référendum, et il serait donc plus facile de l'adopter, estime-t-on de part et d'autre de la Manche.

"A la veille du sommet, nous essayons de trouver des alliés et de coordonner nos positions avec ceux qui ne souhaitent pas un retour au traité constitutionnel. Il est important pour nous de trouver des alliés en Europe", a déclaré Tony Blair la semaine dernière à la Chambre des communes.

Cette visite du président français à Londres est en outre intéressante dans la mesure où c'est précisément à Nicolas Sarkozy qu'on attribue l'idée de nommer Tony Blair comme premier président de l'UE. Il est prévu que ce poste soit créé dans quelques années, après l'adoption des changements dans la structure de l'UE.

Le Financial Times, se référant à des diplomates allemands, affirme que Nicolas Sarkozy avait déjà abordé cette idée avec la chancelière allemande Angela Merkel et l'avait lancée parmi ses homologues européens. Tony Blair n'est cependant pas très populaire en Europe, en raison notamment de ses positions sur l'Irak.

Aucune communication officielle n'a confirmé la possibilité d'une nomination de Tony Blair au poste de président de l'UE. Le secrétariat du premier ministre a en revanche annoncé qu'après son départ le 27 juin, il quitterait la scène politique publique.

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