L'effervescence économique se double d'une activité militaire intense sur la Caspienne (Voïenno-promychlennyï kourier)

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MOSCOU, 21 juin - RIA Novosti. Le président américain George W. Bush a déclaré ces jours-ci qu'il attachait une grande importance à la proposition de Vladimir Poutine de travailler ensemble dans le domaine de la défense antimissile. Bush a confirmé qu'il examinerait en détail avec Poutine la question de l'utilisation du radar de Gabala au cours de leur rencontre en juillet, lors de la visite du président russe aux Etats-Unis. Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a également manifesté de l'intérêt pour l'utilisation de la station radar située en Azerbaïdjan au cours d'une rencontre avec le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov dans le cadre du sommet Russie-OTAN.

On ne sait pas encore si la Russie a gagné ou perdu. Mais il est parfaitement évident que les Etats-Unis poursuivront leur expansion dans la zone de la Caspienne, en renforçant leurs projets économiques (entre autres, la construction d'oléoducs et de gazoducs contournant la Russie) par des projets militaires.

Les potentiels militaires de tous les pays riverains de la Caspienne sans exception grossissent ces derniers temps. En matière de cadences d'accroissement du budget de la Défense, ce sont l'Azerbaïdjan et le Kazakhstan qui arrivent en tête. La mise en place de l'infrastructure militaire de ces Etats sur la Caspienne est favorisée par l'aide importante apportée par les Etats-Unis et la Turquie. Mais cette aide ne joue pas le rôle principal, car ces pays développent leurs forces armées en puisant aussi et surtout dans leurs propres budgets.

Il faut reconnaître que l'accroissement des dépenses militaires des pays de la Caspienne répond à une certaine logique. L'extraction du pétrole connaît un développement très actif dans cette région, mais toute l'infrastructure de ce secteur doit être protégée, bien que la Russie et l'Iran s'opposent à la militarisation de la mer Caspienne.

Cependant, la situation militaire et politique sur la Caspienne peut changer (en cas de guerre des Etats-Unis contre l'Iran). L'accroissement de la puissance militaire dans la région peut être assuré par les forces armées du Pentagone et de ses alliés. Il est difficile d'imaginer que tel ou tel pays de la Caspienne puisse accorder "facilement et librement" aux Américains l'accès à son territoire pour porter des coups à l'Iran. Mais cette variante, surtout concernant l'Azerbaïdjan, ne peut pas être exclue. Pour l'instant, Bakou rejette les propositions des Etats-Unis de déployer des bases militaires étrangères sur son territoire. Pourtant, les dirigeants azerbaïdjanais se sont déjà placés dans une situation ambiguë à l'égard de l'Iran, en autorisant la Russie et les Etats-Unis à utiliser en commun leur station radar.

Bref, la mise en valeur intense des ressources naturelles de la Caspienne s'effectue dans un contexte de rivalité géopolitique entre la Russie et les Etats-Unis dans cette zone. Ces processus s'accompagnent de l'intention de Washington de contrôler l'Iran, ce qui rend la situation dans la région incontrôlable et explosive.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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