Sommet de l'UE: José Manuel Barroso attend un consensus sur la Constitution européenne

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Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso se dit optimiste quant à la possibilité de sortir l'UE de la crise qu'elle traverse actuellement, cristallisée autour de la Constitution européenne, lors du sommet européen des 21 et 22 juin à Bruxelles.
BRUXELLES, 21 juin - RIA Novosti. Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso se dit optimiste quant à la possibilité de sortir l'UE de la crise qu'elle traverse actuellement, cristallisée autour de la Constitution européenne, lors du sommet européen des 21 et 22 juin à Bruxelles.

"Je pense que nous allons y parvenir", a-t-il déclaré jeudi aux journalistes à Bruxelles.

Le processus de ratification du projet de Constitution a été suspendu par les leaders de l'UE au cours l'été 2005, après le vote négatif des citoyens français et néerlandais lors de référendums nationaux sur la ratification du document. 18 des 27 Etats membres de l'UE l'ont à ce jour ratifié, par voie parlementaire ou référendaire.

La Pologne et la Grande-Bretagne sont aujourd'hui les Etats les plus réticents à l'adoption de ce texte. Pour la Pologne, c'est le mécanisme d'adoption des décisions qui en constitue la pierre d'achoppement. Officiellement, Varsovie soutient le système de la racine carrée au détriment de celui de la double majorité, lequel irait à l'encontre des intérêts des Etats moyens et renforcerait le contrôle de la Grande-Bretagne, de la France et de l'Allemagne sur la prise de décision, selon le gouvernement polonais.

Le système de la double majorité implique qu'une décision est adoptée si 55% des Etats-membres représentant 65% de la population de l'UE votent pour. Varsovie estime pour sa part que le système qu'elle propose tendrait à niveler la distribution des voix entre les grands et les petits pays de l'Union. 39 millions de Polonais disposeraient ainsi de 6 voix, et 82 millions d'Allemands de 9.

Jusqu'à ces derniers temps, la République tchèque soutenait la Pologne sur ce point.

De son côté, le premier ministre britannique Tony Blair a avancé plusieurs conditions que l'UE devra remplir pour qu'il soutienne le projet simplifié de Constitution européenne. Il exige principalement que la Grande-Bretagne conserve sa souveraineté dans le domaine de la politique internationale, pour les questions portant sur la législation fiscale et judicaire, et il demande également que l'article sur la Charte des droits fondamentaux soit retiré du texte, car il prévoit l'introduction du droit de grève.

Les Pays-Bas restent encore réservés quant à la Constitution. Amsterdam insiste sur l'octroi de plus de possibilités aux parlements nationaux pour contrer certains règlements de l'UE.

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