La Russie se résume-t-elle à la vodka? (Vedomosti)

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MOSCOU, 22 juin - RIA Novosti. De nombreux responsables de compagnies des pays développés estiment que la vodka est le principal produit de l'économie russe. Ces connaissances suffisent-elles pour faire des affaires en Russie?

La société Datamonitor a interrogé, à la demande de British Telecom, 800 hauts dirigeants d'entreprises (ayant un chiffre d'affaires allant de 10 millions à plus d'un milliard de dollars) des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, d'Allemagne et de France sur leur attitude envers les économies des pays du BRICS (le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud).

35% des sondés n'ont pu dire comment s'appelle la monnaie russe, et 14% sont certains que la vodka est le principal produit que la Russie a à proposer. Les connaissances des managers interrogés sur les économies d'autres pays du BRICS sont encore plus modestes. 88% d'entre eux ne connaissent pas la monnaie du Brésil, 55%, celle de l'Inde, 78%, celle de la Chine et 65%, celle de l'Afrique du Sud.

Les managers interrogés par Datamonitor ont tendance à regarder de haut les partenaires de la zone BRICS. 72% estiment que les compagnies de ces pays sont moins développées du point de vue technologique et qu'elles ont du mal à soutenir la concurrence dans l'arène internationale.

L'économie russe est la plus impopulaire parmi celles des pays du BRICS. A la question de savoir quel pays de la zone BRICS aurait leur préférence s'ils avaient à y travailler, la Russie n'a été citée que par 6% des managers sondés aux Etats-Unis, 3% en Grande-Bretagne, 10% en France et 9 % en Allemagne. Citons à titre de comparaison que l'Inde est citée par 42% des responsables interrogés aux Etats-Unis, 32% en Grande-Bretagne, 21% en France et 24 % en Allemagne. 23% des sondés Américains, 28% des Britanniques, 23% des Français et 18% des Allemands se sont prononcés pour la Chine.

Les sondés ont cité parmi les problèmes principaux des pays du BRICS la sécurité de l'information, les différences en matière de législation et la menace d'intervention politique. Ces trois problèmes sont douloureux aussi bien en Russie qu'en Chine: ils ont été cités respectivement par 19%, 21% et 21% des sondés.

"Il est douteux que des gens qui estiment que la vodka est le principal produit que la Russie a à proposer puissent connaître les risques qui existent en Russie", déclare Evgueni Nadorchine, économiste chez Trust. Malgré l'existence de risques semblables, la Chine attire depuis longtemps des investissements étrangers, par conséquent, elle est mieux connue et plus attrayante pour les compagnies occidentales, estime-t-il. De toute évidence, la plupart des sondés n'ont pas d'expérience de travail dans les pays du BRICS, c'est pourquoi leurs opinions sont formées par les informations des médias, affirme Kirill Tremassov de la Banque de Moscou. Or, l'image de la Russie dans les médias a été particulièrement négative au cours de l'année écoulée.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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