Pyongyang prêt à fermer le réacteur de Yongbyon (négociateur américain sur le nucléaire nord-coréen)

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MOSCOU/TOKYO, 22 juin - RIA Novosti. Pyongyang est prêt à fermer le réacteur de Yongbyon en application du plan de dénucléarisation, adopté en février dernier, a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse à Séoul le négociateur américain sur le dossier nucléaire nord-coréen, Christopher Hill.

"C'était une très bonne discussion sur la nécessité absolue d'aller de l'avant", a dit Christopher de ses entretiens à Pyongyang, tout en ajoutant que la dénucléarisation de la Corée du Nord était possible, mais qu'on devrait y consacrer "beaucoup de temps, d'efforts et de travail".

Cela dit, l'émissaire américain a fait remarquer que Pyongyang avait déjà effectué une préparation indispensable non seulement à "désactivation" du réacteur, mais aussi à son démantèlement complet.

A part cela, a-t-il poursuivi, la Corée du Nord a accepté la nécessité de faire redémarrer au plus vite les négociations à six.

(Les négociations à six sur le problème nucléaire dans la péninsule coréenne associent la Chine, les deux Corées, les Etats-Unis, la Russie et le Japon - ndlr.)

Selon le négociateur américain sur le dossier nucléaire nord-coréen, lors de ses entretiens à Pyongyang, il était aussi question d'une éventuelle rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays participants au processus de dénucléarisation de la Corée du Nord. Quoi qu'il en soit, a-t-il dit, les parties ont convenu de travailler dans ce sens. Par ailleurs, a estimé M. Hill, en cas de réussite, une rencontre de la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, avec son homologue nord-coréen n'est pas à exclure. Il n'en reste pas moins que le diplomate américain n'a pas précisé le format d'une telle rencontre.

Toujours est-il que M. Hill a qualifié ses contacts avec les représentants de la Corée du Nord de "concrets, réels et utiles".

Lors du round de février dernier des négociations à six à Pékin, les parties ont concerté le plan d'action initiale dans le sens de la dénucléarisation de la péninsule Coréenne. A l'époque les diplomates russes, nord-coréens, sud-coréens, américains, chinois et japonais ont décidé que Pyongyang arrêterait et désactiverait le réacteur de 5 MW à Yongbyon, agissant sous contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et ce, en échange d'une assistance énergétique et de l'amélioration des relations avec Washington et Tokyo. Pourtant, Pyongyang a refusé d'entamer la mise en application des ententes enregistrées sur l'étape initiale de son désarmement nucléaire tant que ses avoirs bloqués sur des comptes bancaires à Macao (Chine) ne lui seraient pas restitués.

Il y a quelques jours, on a appris le schéma suivant d'une telle restitution: l'argent depuis les comptes dégelés nord-coréens dans une banque de Macao sera viré à la Réserve fédérale de New York d'où il sera transféré à la Banque centrale de Russie. A son tour, la Banque de Russie revirera les 25 millions de dollars nord-coréens sur les comptes des clients de la Corée du Nord à la Dalkombank (Banque commerciale d'Extrême-Orient).

Avant d'avaliser le transfert d'avoirs nord-coréens par le biais d'une banque russe, la Russie a obtenu des garanties des Etats-Unis, selon lesquelles tous les risques liés au transfert de l'argent nord-coréen seraient assumés par la partie américaine. De telles garanties écrites ont été reçues, ont confirmé antérieurement le ministre russe des Finances, Alexeï Koudrine, et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Qui plus est, a souligné le chef de la diplomatie russe, Moscou a aussi reçu des garanties qu'en cas de recours en justice contre la banque russe de la part de qui que ce soit, tous les frais judiciaires seraient aussi assumés par la partie américaine.

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