"Je préconise une approche pondérée de cette question", a-t-il déclaré mardi, lors d'une conférence de presse.
Le 27 avril dernier, les autorités estoniennes avaient démantelé le monument au Soldat libérateur (dit Soldat de bronze) érigé sur la colline de Tonismagi, au centre de Tallinn, après avoir entamé, un jour plus tôt, l'exhumation des restes des combattants soviétiques enterrés dans la colline. Le 30 avril dernier, le Soldat de bronze avait été transféré et réinstallé dans un cimetière militaire de Tallinn.
Le démontage du monument avait provoqué des troubles qui, du 26 au 28 avril, avaient secoué non seulement Tallinn, mais aussi certaines villes du nord-est du pays peuplées essentiellement d'habitants russophones. Les rixes entre les manifestants et la police avaient fait un mort et des dizaines de blessés. Des centaines de personnes avaient été interpellées.
Ayant souligné que "les soldats morts méritent le respect", M. Davis a néanmoins qualifié d'acceptable la décision des autorités estoniennes de déplacer les restes des combattants soviétiques.
Le secrétaire général du Conseil de l'Europe a fait remarquer que pendant la célébration de la victoire sur le nazisme, les autorités estoniennes avaient déposé des gerbes de fleurs sur les tombes des soldats soviétiques.
Dans le même temps, il a refusé de commenter l'information selon laquelle les autorités estoniennes rétablissaient les monuments aux SS. "J'ignore tout de cette information", a-t-il affirmé.
