ONU: le Conseil de sécurité rappelle le lien entre ressources naturelles et conflits en Afrique

S'abonner
LE CAIRE, 26 juin - RIA Novosti. Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé la nécessité d'un contrôle international plus sévère sur l'utilisation des ressources naturelles dans les zones de conflits en Afrique, indiquent mardi les médias arabes.

Le Conseil de sécurité a également appelé à faire tous les efforts possibles pour éviter l'apparition de nouvelles zones de tension sur le continent, qui pourraient résulter de la lutte pour le contrôle de gisements de minerais utiles de valeur.

Une déclaration en ce sens a été signée à l'issue d'un débat au Conseil de sécurité initié par le ministre belge des Affaires étrangères, Karel de Gucht, concernant le lien direct entre la lutte pour le partage des ressources naturelles et les conflits armés en Afrique.

Cette lutte pour le contrôle des profits générés par l'exploitation des diamants, du pétrole, de l'eau, des bois précieux et d'autres richesses naturelles a été l'une des causes principales des guerres civiles au Libéria, en Sierra Leone, en République démocratique du Congo (RDC), en Côte d'Ivoire, en Angola et dans la province soudanaise du Darfour, ont estimé les participants au débat.

La déclaration de l'ONU met également en lumière le rôle important que peuvent jouer les forces de maintien de la paix dans les zones de conflits en Afrique, puisqu'elles peuvent véritablement aider les gouvernements africains dans la lutte contre l'exploitation et la transformation illégales de leurs richesses naturelles, afin qu'elles deviennent une source de développement pour les Etats africains après les guerres civiles.

M. de Gucht a cité le triste exemple de la guerre civile en RDC, qui concentre 80% des ressources mondiales de cuivre, 60% de celles de cobalt ainsi que de nombreux gisements de diamants, de zinc, d'uranium et de manganèse. Les armées de sept pays s'y sont affrontées durant les cinq années de guerre civile, de 1998 à 2003, plus de 2,5 millions de personnes y ont trouvé la mort et l'économie du pays a été entièrement détruite.

"Il faut absolument élaborer un système international précis, engageant la responsabilité de ceux qui exploitent illégalement les ressources naturelles dans les zones de conflits, qu'il s'agisse des insurgés ou des fonctionnaires", ont déclaré les participants.

"Si le gouvernement d'un pays participe à un tel commerce, il doit alors porter la responsabilité de la destruction des richesses naturelles et du déclenchement de guerres sanglantes", a-t-on noté au Conseil de sécurité.

La déclaration souligne à ce propos que les institutions déjà existantes de l'ONU, comme la Commission de consolidation de la paix ou l'Organisation de coopération et de développement économiques, pouvaient apporter une aide aux Etats africains dans ce domaine.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала