Statut du Kosovo: c'est l'Europe qui décidera et pas la Russie (porte-parole de Javier Solana)

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Si la Russie s'obstine à dire "non" à l'indépendance du Kosovo, l'Union européenne se chargera de régler ce problème sans Moscou, avec le concours du Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré Cristina Gallach, porte-parole du haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune, Javier Solana.
BELGRADE, 3 juillet - RIA Novosti. Si la Russie s'obstine à dire "non" à l'indépendance du Kosovo, l'Union européenne se chargera de régler ce problème sans Moscou, avec le concours du Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré Cristina Gallach, porte-parole du haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune, Javier Solana.

Dans l'interview qu'elle a accordée au journal le plus populaire de Serbie, "Vecernje novosti" (cette interview a été publiée mardi), elle a fait savoir que la politique de l'Europe concernant le futur statut du Kosovo reposait sur trois principes suivants.

Premièrement, c'est la volonté d'assurer la stabilité et la prospérité des Balkans; deuxièmement, c'est l'intention de faire en sorte que la décision sur le Kosovo soit soutenue par le Conseil de sécurité, et troisièmement, c'est le désir de conserver de bonnes relations aussi bien avec l'Amérique qu'avec la Russie

Evoquant la position de Bruxelles qui consiste à différer la décision sur le Kosovo et à donner une nouvelle chance aux négociateurs, Mme Gallach a souligné que nul ne pouvait être l'otage de la politique d'autrui et que laisser les problèmes en suspens signifiait mettre en danger la stabilité de toute cette région.

"La Russie défend sa propre position, mais le problème du Kosovo est avant tout un problème de l'Europe. Celle-ci a fait comprendre à Moscou qu'elle avait tout intérêt à trouver une solution, car elle considérait cette question comme sienne. L'UE s'est considérablement investie à la fois dans le Kosovo et dans toute la région balkanique. Aussi sont-ils promis à un avenir européen et pas russe", a-t-elle indiqué.

"L'avenir des Balkans ne dépend pas de la Russie, mais de l'Europe. C'est donc l'UE qui prendra la décision finale, mais il faut qu'elle soit approuvée par le Conseil de sécurité de l'ONU", a ajouté la porte-parole.

A la question de savoir si l'UE poursuivrait la recherche d'un compromis avec la Russie, Mme Gallach a répondu que l'Union européenne faisait preuve de patience en recherchant, depuis plusieurs mois, une solution avec la Russie, mais que cette patience avait ses limites et que si la solution n'était pas trouvée, l'Europe serait obligée de trancher ce noeud gordien.

Dès le début des négociations de Vienne sur le futur statut du Kosovo, en 2006, la Russie avait déclaré que la solution de ce problème devait répondre aussi bien aux intérêts de Belgrade qu'à ceux de Pristina, ainsi que cela était proclamé dans la résolution 1244 adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU en 1999.

Ces derniers temps, Moscou s'était maintes fois opposé aux tentatives des puissances occidentales d'établir des délais artificiels pour le règlement du problème kosovar.

Citant des hommes politiques occidentaux, les médias du Kosovo avaient récemment annoncé que si le problème kosovar n'était pas réglé dans les quatre prochains mois, la province proclamerait son indépendance à titre unilatéral, dans l'espoir que cette décision serait soutenue par de nombreux pays occidentaux, tout d'abord par les Etats-Unis.

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