Situation au Liban: Beyrouth sceptique sur les chances de la conférence de Paris (journal)

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BEYROUTH, 4 juillet - RIA Novosti. Les forces politiques libanaises "n'attendent pas beaucoup" de la conférence qui se déroulera les 14-16 juillet prochains à Paris pour régler la crise au Liban, rapportent les médias libanais.

"Si mêmes les responsables politiques français ne pensent pas que la conférence parvienne à trouver une issue à la crise, nous autres, Libanais, ne devons pas non plus y placer de grands espoirs", ont déclaré au journal "Al Liwa" des sources au sein du parlement libanais.

Selon la "majorité libanaise", cette conférence ne constitue qu'un "prétexte pour se réunir loin de la tension provoquée par la crise et examiner les moyens possibles de régler la situation".

Quant à l'opposition libanaise dirigée par le mouvement Hezbollah, elle n'est pas plus optimiste sur ce plan.

"Il n'y aura pas de miracle. Cependant, à lui seul, le consentement des leaders libanais d'y prendre part atteste qu'ils souhaitent améliorer la situation", ont confié les sources au sein de l'opposition.

A leur avis, le dialogue parisien "peut aider sinon à rétablir la confiance perdue entre les leaders des forces politiques libanaises du moins à trouver des points communs dans la recherche d'une issue politique à la crise".

Depuis plus de six mois, le Liban est secoué par un conflit politique violent entre les forces anti-syriennes dirigées par Saad Hariri, fils de l'ex-premier ministre libanais Rafiq Hariri assassiné en février 2005, et l'opposition pro-syrienne.

Cette dernière réclame la démission du cabinet des ministres dirigé par Fouad Siniora et exige qu'il soit remplacé par un gouvernement d'unité nationale. Soutenu par l'Occident, le camp gouvernemental refuse de céder. Toutes les tentatives de réconcilier les parties adverses ou, tout au moins, de les amener à rapprocher leurs positions ont échoué.

Après la visite effectuée en mai à Beyrouth par le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, la France a appelé à organiser fin juin à Paris un dialogue interlibanais. Cependant, l'attentat terroriste qui a emporté, le 12 juin dernier, la vie d'un député de la coalition au pouvoir, Walid Eido, a contraint les organisateurs de la conférence parisienne à différer la date de sa convocation.

A la veille de la conférence, à Beyrouth, l'envoyé spécial du ministère français des Affaires étrangères au Proche-Orient, Jean-Claude Cousseran, s'est rendu à Beyrouth pour remettre les invitations officielles à toutes les 14 formations politiques libanaises, dont le Hezbollah. La conférence de Paris doit réunir deux représentants de chaque mouvement.

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