Lors de sa rencontre mercredi avec le président de l'Assemblée Nationale d'Arménie, Tigran Torossian, le président de l'APCE a notamment déclaré que rien ne se faisait toujours pour sensibiliser l'opinion publique à un règlement négocié du conflit.
Tigran Torossian a pris note de cette observation de René van der Linden, tout en déplorant que tous n'en faisaient pas de même.
Et d'ajouter que le principal indice dans la question relative au règlement dans le Haut-Karabakh est cette prise de position qui est en train de se former en Arménie, dans le Haut-Karabakh et en Azerbaïdjan.
"Et cet indice témoigne du fait que nul ne cultive la haine à l'égard de l'autre peuple et ne mène de propagande militariste ni en Arménie, ni dans le Haut-Karabakh", a poursuivi le président de l'Assemblée Nationale d'Arménie.
Selon Tigran Torossian, une situation tout à fait contraire est cependant observée en Azerbaïdjan, et le preuve en est, entre autres, la réaction à la visite d'intellectuels de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie à Erevan, à Stepanakert et à Bakou.
"En Arménie et dans le Haut-Karabakh, cette initiative a été appréciée à sa juste valeur, alors qu'à Bakou, elle s'est principalement heurtée à une condamnation et à des manifestations de protestation, tant par le biais des médias qu'au cours même des rencontres", a souligné le président du parlement arménien.
Cela dit, Tigran Torossian a fait remarquer que cela se trouvait en contradiction flagrante avec la résolution 1416 de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe qui insiste sur l'inadmissibilité absolue de la propagande de la guerre et de la haine.
Selon le président de l'Assemblée Nationale d'Arménie, les organisations internationales n'apporteront leur concours concret au règlement du conflit dans le Haut-Karabakh que si elles accordent une évaluation impartiale à l'attitude face au problème dans l'un et l'autre pays.
"On ne doit certes pas lier aux élections les manifestations de la haine et la propagande de la guerre. Quoi qu'il en soit, lors des élections parlementaires et à la veille des présidentielles en Arménie, il n'y avait rien de pareil dans le pays", a déclaré Tigran Torossian.
Le président du parlement arménien a tout particulièrement insisté sur l'importance d'une évaluation objective qui permettrait de voir correctement la situation et de faire des conclusions pertinentes, ce qui constituerait déjà une contribution de poids dans le règlement du conflit dans le Haut-Karabakh.
