"Nous estimons que la Russie a accompli sa partie du travail: Moscou a aidé à transférer l'argent nord-coréen sur un compte dans notre banque (la Banque centrale de Russie, ndlr). A présent, il n'y a plus d'obstacles à la mise en oeuvre des ententes intervenues au début de l'année. Dès le début de leur application, on pourra parler d'une rencontre des représentants spéciaux, et ensuite des ministres", a indiqué M. Lavrov au cours d'une conférence de presse à l'issue d'entretiens avec son homologue finlandais Ilkka Kanerva.
L'agence sud-coréenne Yonhap a annoncé jeudi, en se référant à des sources bien informées, qu'un nouveau round des négociations à six pourrait commencer le 14 juillet à Pékin à condition que la Corée du Nord prenne la semaine prochaine des mesures en vue de l'arrêt de son réacteur nucléaire.
Comme cela a déjà été annoncé, les experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) chargés de surveiller l'arrêt et la mise sous scellés des sites nucléaires nord-coréens devraient arriver en Corée du Nord entre le 12 et le 14 juillet.
Les discussions sur la reprise des négociations à six se sont intensifiées ces derniers temps. Ainsi, le secrétaire d'Etat américain adjoint Christopher Hill a exprimé l'espoir qu'elles pourraient se tenir aux alentours du 10 juillet. Le mois de juillet a également été mentionné par le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Lossioukov.
Seul le Japon s'est montré réservé au sujet de la possibilité d'une reprise prochaine des pourparlers, évoquant la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA prévue pour le 9 juillet, dont les conclusions devront faire l'objet de consultations entre les parties.
La restitution à Pyongyang de son argent gelé, sous la pression des Etats-Unis, sur les comptes de la Banco Delta Asia (Macao), laisse entrevoir un progrès dans les pourparlers sur la dénucléarisation de la péninsule de Corée. Par la suite, une délégation de l'AIEA est arrivée en Corée du Nord pour s'entretenir avec les autorités nord-coréennes sur les conditions de l'arrêt et de la mise sous scellés des ouvrages nucléaires.
Lors du dernier round des pourparlers à six tenu en février, la Corée du Nord s'est engagée à arrêter son réacteur nucléaire et à accueillir les observateurs de l'AIEA en échange d'une aide internationale sous forme d'approvisionnement en hydrocarbures. Jeudi, Séoul a annoncé que le premier pétrolier pourrait se diriger vers la Corée du Nord le 14 juillet. Toutes ces mesures sont considérées comme la première étape de la dénucléarisation de la péninsule.
La deuxième étape suppose que la partie nord-coréenne présente une liste de ses autres ouvrages nucléaires.
