"Il y a dix ans [...] les Russes ont avancé un avertissement analogue, néanmoins ils ne l'ont jamais mis à exécution. Aujourd'hui, alors que les mêmes propos sortent de la bouche d'une personnalité russe haut placée, on peut les qualifier de non-constructifs", a estimé le responsable américain, avant d'ajouter que les Etats-Unis et la Russie devaient rechercher ensemble une solution à la menace des missiles balistiques.
"Ce genre de rhétorique publique sera poursuivie, mais l'essentiel est de mener un dialogue constructif pour répondre d'une manière adéquate à cette menace bien réelle", a fait remarquer le porte-parole du Département d'Etat américain.
Sean McCormack a rappelé que les présidents russe et américain s'étaient entretenus positivement sur l'ABM lors de leur rencontre à Kennebunkport (Etat du Maine). "A mon avis, une bonne discussion au sujet de la défense antimissile y a eu lieu. Bien que des divergences évidentes sur l'ABM demeurent, les pourparlers en cours sont constructifs", a affirmé le responsable américain.
Il a ajouté que les experts des deux pays commenceraient prochainement à travailler et qu'en septembre ou octobre les Etats-Unis et la Russie auraient des consultations sur l'ABM avec la participation des ministres de la Défense et des Affaires étrangères des deux pays.
Le premier vice-premier ministre russe Sergueï Ivanov a déclaré le 4 juillet que la Russie apporterait une réponse asymétrique au déploiement d'éléments de l'ABM américain en Pologne et en République tchèque.
"Une réponse asymétrique et efficace a été trouvée", il s'agit de garantir à 100% la sécurité nationale, "quelles que soient les évolutions", a-t-il estimé.
Selon Sergueï Ivanov, si la proposition russe (d'utiliser en commun le radar de Gabala en Azerbaïdjan et un nouveau radar, encore en chantier, dans le sud de la Russie) n'est pas acceptée, Moscou "continuera d'expliquer avec persévérance et patience sa position sur cette question".
