Le premier vice-premier ministre russe, Sergueï Ivanov, a notamment déclaré le 4 juillet dernier que la Russie serait obligée de déployer de nouveaux missiles et notamment dans la région de Kaliningrad si les Etats-Unis déploient leur bouclier antimissile sur le territoire de la Pologne et de la République tchèque.
"Nous ne pourrons que déplorer la confirmation de la position de la Russie. Quoi qu'il en soit, nous pouvons déclarer aujourd'hui que la diffusion d'une telle information ne correspond pas du tout à l'esprit de partenariat stratégique entre la civilisation occidentale, la civilisation européenne, d'une part, et la Russie, de l'autre", a déclaré aux journalistes le ministre des Affaires étrangères de Lituanie.
Le 2 juillet dernier, lors des négociations avec le président des Etats-Unis, George W. Bush, à Kennebunkport dans le Maine, le président russe Vladimir Poutine a avancé une nouvelle initiative de défense antimissile. Le chef de l'Etat russe a notamment proposé d'utiliser en commun avec les Etats-Unis non seulement le radar russe de Gabala en Azerbaïdjan, mais aussi celui de pré-alerte antimissile actuellement en chantier dans le sud de la Russie. Vladimir Poutine a aussi proposé de créer à Moscou et à Bruxelles des centres d'échange d'informations sur les tirs de missiles. Qui plus est, le président russe a évoqué la disposition de Moscou à élargir le cercle des pays luttant contre les menaces globales. Dans un tel cas, a souligné Vladimir Poutine, il ne sera pas nécessaire d'installer de nouveaux éléments de l'ABM américain en Europe, c'est-à-dire des radars en République tchèque et des missiles antimissiles sur le territoire de la Pologne.
