Le retrait hâtif des troupes américaines provoquera la scission de l'Irak (chef de la diplomatie irakienne)

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LE CAIRE, 10 juillet - RIA Novosti. Le retrait hâtif des troupes américaines d'Irak risque d'entraîner une scission du pays, a déclaré le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zibari, lors d'une conférence de presse à Bagdad.

"Après avoir examiné ce problème en détail, nous avons révélé les dangers liés au retrait hâtif des troupes américaines. Selon nos prévisions, leur départ engendrerait un risque de guerre civile, de scission du pays, de guerres régionales et de chute du gouvernement", a indiqué le ministre dont les paroles sont citées mardi par le quotidien arabe paraissant à Londres "Al-Shark Al-Awsat".

Il a également fait savoir que le congrès des Etats-Unis exigeait le retrait des troupes américaines de l'Irak et exerçait à cet effet une grande pression sur le président George Bush.

La décision d'établir un cadre temporel pour le retrait des troupes dépendra dans une large mesure du rapport sur la situation en Irak qui sera présenté en septembre prochain au congrès par le commandant des forces de la coalition internationale, le général David Petraeus, et l'ambassadeur américain à Bagdad, Ryan Crocker, a souligné le chef de la diplomatie irakienne.

"Mais le rapport doit être étayé par un progrès réel dans l'adoption des projets de lois liés aux intérêts nationaux de l'Irak, tout d'abord des textes prévoyant la révision de la constitution du pays et de la "Loi sur la débaasification" (loi interdisant aux fonctionnaires du parti Baas, autrefois au pouvoir en Irak, d'exercer la fonction publique)", a-t-il ajouté.

Evoquant la décision de la Turquie de masser ses troupes à la frontière turco-irakienne, M. Zibari a déclaré que le retour des formations turques dans le lieu de leur déploiement permanent serait l'unique solution de ce problème.

"Selon les renseignements dont nous disposons, environ 140.000 soldats turcs ont pris position à la frontière entre la Turquie et l'Irak", a fait savoir le ministre.

Le 29 juin dernier, le chef de la diplomatie turque, Abdullah Gül, avait déclaré que la Turquie était prête à lancer, dans le nord de l'Irak, une opération armée contre les terroristes du Parti ouvrier du Kurdistan. Selon les militaires turcs, le nombre total des séparatistes kurdes est d'environ 5.000 personnes, dont environ 3.000 opèrent dans le nord de l'Irak.

L'intervention armée des Etats-Unis et de leurs alliés en Irak a commencé en mars 2003 après une déclaration des dirigeants américains selon laquelle l'Irak disposait d'armes d'extermination massive. Cette information n'a jamais été corroborée par une source indépendante.

Les opérations sont menées par des militaires des 26 pays faisant partie de la force de la coalition internationale en Irak commandée par des généraux américains.

Les missions principales de la coalition internationale consistent à rechercher et à neutraliser les terroristes, ainsi qu'à aider le gouvernement irakien à former ses forces nationales de l'ordre.

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