"Seul le dialogue interpalestinien est en mesure d'améliorer la situation en Palestine", a déclaré mercredi M. Moussa aux journalistes venus l'interroger à l'aéroport du Caire avant son départ pour la Grande-Bretagne.
M. Moussa est persuadé que les pays arabes, tout d'abord l'Egypte, doivent jouer un rôle particulier dans la réconciliation des Palestiniens. Il faut stimuler la reprise du dialogue interpalestinien pour pouvoir élaborer une position palestinienne commune et assurer l'entente nationale, a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de la Ligue arabe a fait savoir qu'il devait rencontrer, à l'aéroport de Londres, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad Aboul Gheit, pour discuter de sa prochaine visite en Israël.
Emissaires de la Ligue arabe, M. Aboul Gheit et son homologue jordanien, Abdel Ilah Khatib, devaient visiter Israël le 12 juillet prochain, mais cette visite avait été différée à la demande de Tel-Aviv.
Il a été décidé que les chefs des diplomaties égyptienne et jordanienne se rendraient dans l'Etat hébreu le 25 juillet prochain pour examiner une initiative de paix invitant les Israéliens à normaliser leurs relations avec l'Autorité nationale palestinienne en échange de la libération des territoires occupés et de la solution apportée au problème des refugiés palestiniens.
Le programme du séjour de M. Moussa au Royaume-Uni prévoit sa participation à la célébration du 40e anniversaire de la fondation du Conseil pour la compréhension arabo-britannique.
Début juin, le conflit sur les territoires de l'Autorité nationale s'était aggravé à la suite des affrontements entre les partisans des deux mouvements palestiniens, le Fatah et le Hamas. Une partie de ces territoires - la bande de Gaza - s'était complètement soustraite au contrôle du président de l'Autorité, Mahmoud Abbas pour se retrouver entre les mains des combattants du Hamas.
Le 15 juin dernier, M. Abbas avait annoncé la dissolution du gouvernement formé par le Hamas à la suite de sa victoire aux élections de janvier 2006 et avait commencé la formation d'un gouvernement d'urgence dont il allait confier la direction à Salam Fayyad.
