"Au Liban, nous ne pouvons pas avancer autrement qu'en rangs serrés", a-t-il déclaré mercredi dans son message télévisé adressé à la nation à l'occasion du premier anniversaire de la guerre libano-israélienne de 2006.
Selon M. Siniora, c'est précisément "l'unité des Libanais face à l'agression" qui les a sauvés pendant cette guerre, guerre qui, à son avis, "a renvoyé le pays de 20 ans en arrière".
Les "désaccords qui se poursuivent" constituent le principal danger pour le Liban, estime le premier ministre.
Depuis plus de six mois, le Liban est secoué par un conflit politique violent entre les forces anti-syriennes dirigées par Saad Hariri, fils de l'ex-premier ministre libanais Rafiq Hariri assassiné en février 2005, et l'opposition pro-syrienne.
Cette dernière réclame la démission du cabinet des ministres dirigé par Fouad Siniora et exige qu'il soit remplacé par un gouvernement d'unité nationale. Soutenu par l'Occident, le camp gouvernemental refuse de céder. Toutes les tentatives de réconcilier les parties adverses ou, tout au moins, de les amener à rapprocher leurs positions ont échoué.
Le problème se trouve aggravé par les prochaines élections présidentielles qui, comme l'a souligné M. Siniora, doivent avoir lieu "dans le délai défini par la constitution".
Le mandat du chef actuel de l'Etat expire en novembre prochain. Cependant, l'opposition estime que la tenue des présidentielles avant la formation du gouvernement d'unité nationale risque de faire en sorte que le président sera élu par "un seul groupe politique", ce qui ne tardera pas à entraîner des conséquences fâcheuses dans un pays multiconfessionnel.
Le message de M. Siniora a été diffusé trois jours avant la rencontre inter-libanaise sur le règlement de la crise dans le pays. Des représentants de toutes les 14 formations politiques se réunirons les 14-16 juillet prochains au Château de la Celle Saint-Cloud, aux environs de Paris, pour essayer de trouver une issue à la situation actuelle au Liban.
