Le nouveau projet de résolution sur le Kosovo est une grande victoire de la diplomatie russe (expert politique)

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Le nouveau projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Kosovo est une grande victoire de la diplomatie russe, estime Elena Gouskova, de l'Institut d'études slaves de Moscou.
MOSCOU, 12 juillet - RIA Novosti. Le nouveau projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Kosovo est une grande victoire de la diplomatie russe, estime Elena Gouskova, de l'Institut d'études slaves de Moscou.

"La variante proposée aujourd'hui au Conseil de sécurité est la troisième tentative pour soumettre au vote la résolution du Conseil de sécurité, mais compte tenu de la position de la Russie. C'est une grande victoire de la diplomatie russe", a-t-elle déclaré jeudi dans une interview à RIA Novosti.

Le nouveau projet de résolution qui ne prévoit plus l'octroi automatique du statut d'indépendance au Kosovo après les 120 jours accordés aux négociations a été diffusé cette nuit par la France et la Grande-Bretagne à l'ONU.

Le plan précédent élaboré par le représentant spécial du Secrétaire de l'ONU pour le Kosovo Martti Ahtisaari prévoyait que Belgrade et Pristina examineraient dans un délai au cours de quatre mois les questions relatives au règlement du statut politique du Kosovo. S'ils ne parvenaient pas à trouver une solution acceptable, la province accéderait automatiquement à l'indépendance. Le nouveau projet exclut l'octroi automatique de l'indépendance.

"La Russie a adopté une position nette qu'elle défend avec esprit de suite. Premièrement, Moscou juge inadmissible de faire pression sur les parties au conflit. Deuxièmement, la solution doit satisfaire les deux parties, troisièmement, les délais des négociations ne doivent pas être limités", a-t-elle dit.

Les actions conséquentes de la Russie ont contribué au renforcement de la position du gouvernement de la Serbie qui, se trouvant dans l'isolement, n'était pas en mesure d'influer sur les organisations internationales et hésitait déjà à prendre une décision.

"A présent, la position des dirigeants serbes est assez stable, car ils s'appuient sur l'équité et le soutien de la Russie", a indiqué Elena Gouskova.

La poursuite des négociations laisse espérer un succès, a-t-elle dit.

Il faut examiner les principes universels de la reconnaissance de l'indépendance de certains territoires des Etats multinationaux, car cela concerne tous les pays, a ajouté Elena Gouskova. Elle estime que chaque partie doit avoir un plan précis et l'examiner, au lieu de faire des propositions ou des remarques sur le plan Ahtisaari.

Selon Elena Guskova, il est également important que les organisations internationales proposent qu'un compromis soit accepté non seulement par la partie serbe, mais aussi par la partie albanaise.

"Les Albanais n'acceptent de concessions sur aucune question, estimant que leur présence aux négociations est déjà un compromis important, car, sauf l'indépendance qu'ils sont prêts à obtenir par les armes, ils ne veulent parler de rien d'autre", a-t-elle dit.

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