"Notre politique en Asie centrale est clairement définie et quelle que soit la variante d'intégration de l'Asie centrale, aucune n'est envisageable sans la Russie à court terme", a-t-il déclaré dans une interview à RIA Novosti.
Selon lui, "il ne s'agit pas d'une ambition de la Russie, mais de son histoire et ses liens étroits avec la culture et l'économie des peuples et des pays de la région".
La Russie a une stratégie ouverte et compréhensive dans les affaires internationales et, tout particulièrement, en Asie centrale, a précisé le diplomate.
"La Russie ne joue pas un autre "jeu", elle développe ses relations dans l'intérêt des pays de la région et de la Russie", a ajouté le chef de la mission diplomatique russe au Tadjikistan.
Soulignant que la Russie n'était en conflit avec personne dans la région, il a noté que Moscou menait une politique pragmatique satisfaisant ses intérêts et, dans différentes mesures, ceux de ses partenaires.
M. Abdoulatipov considère que la Russie réalise sa politique avec ses alliés dans le cadre des structures de la CEI, de la Communauté économique eurasiatique, l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS). "Et si l'on parle aujourd'hui d'intégration régionale, mettre au point un processus d'intégration en Asie centrale sans ces organisations sera compliqué", a-t-il poursuivi.
L'ambassadeur de Russie à Douchanbé a expliqué que la Russie n'entendait pas être la puissance principale en Asie centrale. "Nous nous positionnons pour l'égalité en droits non seulement dans l'analyse de la menace et des nouveaux défis, mais également concernant la prise de décisions. L'Asie centrale est étroitement liée à la Russie, c'est pourquoi plus qu'aucun autre pays, nous souhaitons que cette région soit stable et en paix, et que les pays et les peuples d'Asie centrale connaissent un développement heureux".
Selon lui, "ces missions se basent, avant tout, sur l'intérêt des populations et des Etats de la région et la Russie serait prête à dialoguer avec la Chine, les Etats-Unis, l'Union européenne, l'Inde, l'Iran, l'Afghanistan, le Pakistan et d'autres Etats.
Il considère que la Russie est prête à entrer en compétition avec ses partenaires pour son droit de participer au développement de la région.
"Nous nous prononçons pour une politique honnête, ouverte et pragmatique en Asie centrale. Et nous allons travailler dans cette direction, profitant du rôle croissant de la Russie sur la scène internationale et de notre amitié ainsi que de notre coopération historique avec les pays d'Asie centrale.
