Selon lui, l'Union européenne apprécie hautement le fait que le nouveau chef du cabinet britannique a rendu sa première visite internationale en Allemagne et non pas aux Etats-Unis.
"Cela signifie que les dirigeants britanniques sont intéressés au règlement des problèmes européens et sont prêts à appliquer dans l'arène internationale la politique commune de l'UE", estime le diplomate.
Parmi les thèmes principaux qui seront abordés par MM. Steinmeier et Miliband, il a cité la prochaine conférence gouvernementale sur la réforme du traité européen, le règlement de la situation au Proche-Orient et le projet de résolution sur le Kosovo.
Même s'il ne pense pas que "le conflit juridique russo-britannique" soit débattu en priorité pendant cette rencontre, il est toutefois persuadé que "ce thème est incontournable vu les incidences possibles que la dégradation des relations entre les deux pays pourrait avoir sur la position de la Russie lors des négociations internationales importantes". En qualité d'exemple, il a cité les négociations sur le statut du Kosovo, statut "qui fait actuellement l'objet de consultations très intenses ayant pour but d'amener Moscou à approuver le nouveau projet de résolution".
L'interlocuteur de l'agence a rappelé que la Russie était membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU et qu'elle pouvait, à ce titre, opposer son veto au projet de résolution. "Inutile de dire que cette démarche ne manquerait pas d'envenimer davantage la situation - déjà extrêmement grave - dans les Balkans", a-t-il affirmé.
"C'est la raison pour laquelle l'Union européenne n'a pas intérêt à attiser la tension dans ses relations avec la Russie. Je pense que les deux ministres chercheront une issue à la situation qui s'est créée dans le conflit juridique russo-britannique. Bien qu'elle ne soit pas encore désespérée, cette situation demande néanmoins à être réglée d'urgence", a constaté le diplomate allemand.
Il s'est gardé de caractériser la réponse (expulsion de quatre diplomates russes) opposé par Londres au refus - d'ailleurs parfaitement légitime - de Moscou d'extrader vers la Grande-Bretagne un citoyen russe soupçonné d'avoir commis le meurtre de l'ex-officier du FSB Alexandre Litvinenko.
"Je suis diplomate et pas juriste. Mais je pense que l'expulsion est une mesure qui entraîne des conséquences très sérieuses, conséquences dont le pays qui s'y décide doit nécessairement tenir compte", a souligné l'interlocuteur de RIA Novosti.
