Andreï Lougovoï: "Je sais que je suis innocent. Point à la ligne" (Komsomolskaïa pravda)

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MOSCOU, 18 juillet - RIA Novosti. Andreï Lougovoï, le principal suspect dans l'empoisonnement de l'ex-agent du FSB russe Alexandre Litvinenko, a accordé une interview au correspondant du quotidien Komsomolskaïa pravda.

- Andreï, comment vous sentez-vous dans la peau du protagoniste d'un scandale international?

- Je n'ai jamais imaginé que quelque chose de pareil pourrait survenir dans ma vie. Mais vu que cette histoire continue depuis assez longtemps, je m'y suis déjà habitué. En fait, le dénouement de l'enquête était prévisible. L'absence de papiers officiels, la visite formelle à Moscou des enquêteurs de Scotland Yard, leur refus de me laisser communiquer avec le parquet royal, des faits inventés de toutes pièces, puis la demande d'extradition. Après tout cela, les nouvelles "dépositions" ne m'ont pas trop choqué, pour être honnête...

- Parlez-vous de l'histoire de ce serveur du bar où vous avez rencontré Litvinenko?

- Oui, effectivement. C'est une piètre invention. Je ne sais pas qui s'est occupé de cela. Mais à écouter ce serveur, il se tenait tout près mais il n'a rien vu. C'est très commode, dois-je reconnaître.

- Par contre, c'est incommode pour vous. Vous ne pouvez donc plus aller à l'étranger?

- En effet, je fais maintenant l'objet d'un mandat d'arrêt international. Mais, d'autre part, je suis bien en Russie. Ici, j'ai ma famille et mes affaires.

- Mais là, vous tergiversez quand même un peu... N'est-ce pas ennuyeux d'être pris dans un étau?

- Qu'est-ce que cela veut dire, ennuyeux? Au contraire, je me suis maintenant concentré sur mes projets russes, qui sont nombreux, heureusement. Quant aux Britanniques... S'ils m'ont déclaré la guerre, ils auront la guerre.

- Vous allez guerroyer?

- Pas avec l'Etat mais avec les dirigeants bureaucratiques qui ont manigancé tout cela. Disons que j'ai relevé leur défi.

- Et qu'est-ce que vous entendez faire?

- J'ai accompli toutes les actions nécessaires lorsque je rencontrais les enquêteurs. Je leur ai tout raconté.

- Andreï, est-ce que quelqu'un vous a garanti que vous ne seriez pas extradé? Vous avez l'air si sûr de vous...

- Personne ne m'en a parlé spécialement. D'ailleurs, qu'est-ce que j'ai à craindre? Je sais que je suis innocent. Point à la ligne!

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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