Les démarches de Londres tiennent à son désir de ne pas voir la Russie parmi les grandes puissances (experts)

S'abonner
La détérioration actuelle des relations russo-britanniques s'explique d'une part par le désir de certaines forces d'empêcher la Russie de retrouver sa place parmi les grandes puissances mondiales et d'autre part, par les considérations politiques intérieures des autorités britanniques, estiment des experts russes.
MOSCOU, 18 juillet- RIA Novosti. La détérioration actuelle des relations russo-britanniques s'explique d'une part par le désir de certaines forces d'empêcher la Russie de retrouver sa place parmi les grandes puissances mondiales et d'autre part, par les considérations politiques intérieures des autorités britanniques, estiment des experts russes.

"Cette campagne d'envergure peut être qualifiée de résistance farouche aux tentatives de la Russie de rejoindre la "ligue supérieure" de la politique mondiale", a déclaré à l'agence RIA Novosti le directeur de l'Institut de recherches politiques, Sergueï Markov.

La Grande-Bretagne avait décidé d'expulser des diplomates russes en réponse au refus de Moscou d'extrader l'entrepreneur Andreï Lougovoï accusé par les Britanniques d'être impliqué dans l'assassinat de l'ex-officier du FSB Alexandre Litvinenko. Londres avait également annoncé son intention de geler les négociations entre la Russie et le Royaume-Uni sur l'assouplissement des conditions d'obtention des visas et avait durci les modalités de délivrance de visas britanniques aux fonctionnaires russes. De son côté, Moscou avait prévenu la Grande-Bretagne que ses démarches à l'égard de la Russie auraient des conséquences sérieuses pour les relations bilatérales.

"La Russie fait aujourd'hui partie de différentes structures internationales: le Conseil de sécurité de l'ONU, le G8 et d'autres encore. La situation politique dans le pays est stable. Il est aussi à noter que la Russie joue un rôle très important sur certains marchés, tout d'abord sur les marchés énergétiques", a indiqué M. Markov.

"Mais peut-on qualifier d'indépendant un pays où la majeure partie de l'élite garde son argent dans les banques de la Grande-Bretagne ou l'investit dans son secteur immobilier? Les Britanniques estiment que non. Engageant leur argent dans les banques et l'immobilier du Royaume-Uni, les oligarques russes finissent nécessairement par dépendre de ce pays. Et c'est logique", a souligné M. Markov.

"Nous ne confirmerons pas notre statut de grande puissance en extradant M. Lougovoï. Bien au contraire, nous montrerons à tout le monde que nous sommes un pays prêt à obéir. Et c'est précisément ce que recherche la Grande-Bretagne", a déclaré l'interlocuteur de l'agence.

A son tour, le directeur de l'Institut d'évaluations et d'analyses stratégiques, Alexandre Oznobichtchev, est persuadé que l'aggravation actuelle des relations russo-britanniques s'explique dans une large mesure par les problèmes de la politique intérieure de la Grande-Bretagne.

"Les responsables britanniques, notamment le premier ministre Gordon Brown, cherchent à démontrer qu'ils sont des "durs à cuire" et qu'ils ne pardonnent pas ces choses-là", a affirmé l'expert russe.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала