Schröder défend le gazoduc russo-allemand et s'en prend au bouclier antimissile américain

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L'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder a défendu mercredi le volet écologique du projet de Gazoduc nord-européen, qui doit relier la Russie à l'Allemagne sous la mer Baltique, et s'est attaqué au déploiement du bouclier antimissile américain en Europe de l'Est.
MOSCOU, 19 juillet - RIA Novosti. L'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder a défendu mercredi le volet écologique du projet de Gazoduc nord-européen, qui doit relier la Russie à l'Allemagne sous la mer Baltique, et s'est attaqué au déploiement du bouclier antimissile américain en Europe de l'Est.

"Nous avons foi en notre cause. A tous ceux qui sont prêts à examiner avec nous le projet de gazoduc, nous déclarons qu'il s'agit d'un projet exemplaire sur le plan écologique", a affirmé M. Schröder, aujourd'hui président du comité des actionnaires de la société Nord Stream en charge de la construction du gazoduc, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision russe Pervy Kanal.

"Nous sommes prêts à convaincre les sceptiques et à expliquer notre position. Nous espérons que, tôt ou tard, nous serons compris et que nos interlocuteurs éviteront de mêler idéologie et débat économique, qu'ils ne se détourneront pas des faits simples et convaincants", a-t-il souligné.

L'ancien chancelier allemand a par ailleurs critiqué les Etats-Unis soucieux de déployer leur bouclier antimissile en Pologne et en République tchèque en qualifiant cette initiative d'erronée.

"Cela va à l'encontre des ententes datant de l'effondrement du rideau de fer. Je pense que le président russe a fait une offre très raisonnable", a-t-il déclaré, en référence à l'initiative de Vladimir Poutine proposant aux Américains d'exploiter ensemble le radar azerbaïdjanais de Gabala et le radar en chantier dans le sud de la Russie pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord si Washington renonce à déployer son bouclier antimissile en Europe de l'Est.

Evoquant la récente sélection de la station balnéaire russe de Sotchi pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver en 2014, M. Schröder a raconté avoir regardé à la télévision, en compagnie de son épouse, l'intervention de Vladimir Poutine devant le Comité international olympique réuni à Guatemala où il présentait la candidature russe.

"Il se trouve qu'il (Vladimir Poutine) parle anglais mieux et de façon plus convaincante que moi-même. Ma femme a dit que la certitude de la victoire émanait de ce discours, et je me réjouis de cette victoire. Les Jeux seront superbes. La Russie les a mérités, et elle s'y préparera bien, j'en suis sûr", a indiqué M. Schröder.

L'ex-chancelier allemand a également promis de se rendre à Sotchi pour les JO-2014. "En 2014, ma fille aura 13 ans, et mon fils 9 ans. Si on nous invite, nous viendrons à Sotchi au grand complet", a-t-il confié.

A la question de savoir s'il s'ennuyait sans la politique deux ans après avoir quitté son poste de chancelier et président du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD), M. Schröder a répondu par la négative.

"Je n'ai pas l'intention de revenir en arrière. Maintenant, j'ai une nouvelle vie qui n'est pas moins intéressante que celle d'un chancelier allemand. Mon nouveau travail est à cheval entre l'économie et la politique, et il me procure un plaisir non moins grand que mon activité précédente", a-t-il répondu.

L'ancien chancelier a reconnu que les premiers mois qui avaient suivi son départ n'avaient pas été faciles. "Quand on s'en va contre son gré, c'est toujours comme cela. Mais cela reste dans le passé, et je peux affirmer avec certitude qu'il n'y aura pas de retour en arrière. Je suis comme un boxeur qui a terminé son combat et qui n'a pas honte de quitter le ring", a résumé M. Schröder.

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