Selon lui, Pyongyang a déjà fait connaître ses intentions politiques en arrêtant tous les ouvrages nucléaires de Yongbyon (ville située à une centaine de km au nord de Pyongyang).
"Nous considérons que la première étape du désarmement nucléaire de la Corée du Nord s'est déroulée d'une façon suffisamment constructive, même s'il y a eu des retards et des pauses regrettables qu'il faudra éviter à l'avenir en rendant nos consultations plus étroites et en agissant d'une manière plus transparente", a constaté M. Rakhmanine.
Evoquant l'étape suivante, l'ambassadeur itinérant russe à déclaré: "Nous avons des tâches très sérieuses à remplir, et pour pouvoir avancer, nous devons non seulement examiner en détail certains aspects techniques avec la participation des experts, mais aussi établir la confiance entre les parties à l'aide des négociations menées actuellement à Pékin".
Selon une source proche des négociations, le terme "mise hors service" de sites est nouveau dans la pratique mondiale du désarmement nucléaire. Nul ne sait pour le moment ce qu'il faut faire pour y arriver. D'après la source, il faudra tout d'abord retirer le combustible nucléaire du réacteur, ce qui demande beaucoup d'argent, et trouver un endroit pour le stocker. A cet effet, les experts faisant partie du groupe de dénucléarisation devront engager un travail minutieux dans le cadre des négociations à six.
La source estime qu'il faudra au total six à douze mois pour mettre hors service les sites nucléaires de la Corée du Nord.
La rencontre actuelle de Pékin a commencé le 18 juillet dernier et doit s'achever vendredi prochain. Sa clôture sera suivie de réunions des cinq groupes de travail institués par les pays participants aux négociations sur le problème nucléaire nord-coréen. Menées depuis août 2003, ces négociations réunissent des diplomates de rang élevé de six pays: la Russie, les Etats-Unis, la Chine, la Corée du Nord, la République de Corée et le Japon.
