« Je l'ai déjà dit, je veux le répéter une fois encore, les déclarations de Moscou affirmant que le système de défense antimissile américain est dirigé contre la Russie témoignent d'une incompréhension sur cette question », a-t-elle déclaré jeudi aux journalistes, rapporte l'agence News-Azerbaidjan.
Selon elle, les projets des Etats-Unis d'installer des éléments de l'ABM en Europe orientale sont liés à la menace iranienne. « Dans les négociations bilatérales comme dans les négociations entre plusieurs partenaires avec nos collègues russes, y compris au sein du conseil Russie-OTAN, nous avons dit à maintes reprises qu'en installant un système de défense antimissile dans les pays situés à l'est de l'Europe, l'intention des Etats-Unis était de contrer le danger et la menace émanant de l'Iran », a-t-elle poursuivi.
« Nous avons également souvent répété que nous saluions la proposition de nos collègues russes concernant la coopération sur ce point et, de notre côté, nous avons proposé de nombreuses fois la tenue de consultations communes sur le système antimissile et sur l'échange d'informations », a ajouté l'ambassadrice.
Les Etats-Unis prévoient de déployer un radar de l'ABM en République tchèque et des missiles antimissiles en Pologne, motivant cette décision par la présence d'une menace iranienne. Moscou estime que les arguments américains sont peu convaincants et voit dans le déploiement de l'ABM aux frontières russes une menace à sa sécurité nationale.
Dans le cadre du sommet du G8, le président Vladimir Poutine avait proposé une alternative aux Etats-Unis, leur suggérant l'utilisation commune du radar de Gabala, que la Russie loue à l'Azerbaïdjan, ce qui, selon les Russes, permettrait aux Etats-Unis de renoncer au déploiement d'éléments de l'ABM en Europe orientale.
