"Nous avons fait part de nos préoccupations face au refus de la Russie de coopérer de manière constructive avec la Grande-Bretagne, mais nous cherchons à réduire les tensions et à éviter leur aggravation", a indiqué vendredi à Bruxelles un porte-parole de la présidence portugaise.
Dans une déclaration antérieure, le Portugal avait exprimé sa déception face à l'incapacité de la Russie de coopérer de manière constructive avec les autorités britanniques. Il avait notamment qualifié le meurtre d'Alexandre Litvinenko de "crime grave et irresponsable" avant d'espérer "qu'une solution satisfaisante pourrait être trouvée sur ce sujet, qui soulève d'importantes questions d'intérêt commun pour les Etats membres de l'UE".
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, a annoncé lundi dernier l'expulsion de quatre diplomates russes et le gel des négociations avec Moscou sur l'allègement du régime des visas en réaction au refus de Moscou d'extrader l'homme d'affaires Andreï Lougovoï soupçonné d'avoir assassiné à Londres l'ex-officier des services secrets russes Alexandre Litvinenko.
Jeudi, le porte-parole officiel de la diplomatie russe, Mikhaïl Kamynine, a annoncé l'expulsion par la Russie de quatre diplomates britanniques. La Russie a également suspendu la délivrance de visas aux officiels britanniques et a promis de ne pas envoyer ses représentants en Grande-Bretagne.
Le Parquet général russe a refusé d'extrader Andreï Lougovoï en se référant à la Constitution qui interdit l'extradition de ressortissants russes vers des pays étrangers, et a proposé de juger M. Lougovoï en Russie, si des pièces à conviction suffisantes sont réunies.
