D'après lui, la position du parti sur cette question est déterminée par ses documents programme.
Il y est dit que "l'Ukraine entrera à l'OTAN uniquement à l'issue d'un référendum national, alors que Notre Ukraine est contre cela. Il est dit dans nos documents programme que le russe doit avoir le statut de langue officielle, mais Notre Ukraine ne l'admet pas", a expliqué M. Kisselev.
"Moi personnellement j'estime qu'on ne saurait s'entendre avec eux (les mouvements politiques Notre Ukraine et Autodéfense Populaire, affilié au premier) sur quoi que ce soit. Toute entente sera d'avance vouée à l'échec", a affirmé le député ukrainien.
De l'avis de M. Kisselev, au sein de la prochaine Rada la coalition de majorité sera formée par le Parti des Régions, le Parti communiste, le Parti socialiste et le Bloc de Natalia Vitrenko.
Le député estime également que les élections anticipées définiront la politique étrangère de l'Etat ukrainien. "La question se pose en termes très durs: soi l'Ukraine s'éloigne de la Russie et va en direction de l'OTAN, soi nous nous développons avec les autres peuples slaves de l'Est", a dit le parlementaire.
"Je ne doute pas qu'un cas de victoire des "orange" l'Ukraine sera à l'OTAN avant la fin de l'année", a-t-il ajouté.
Le 2 avril, le chef de l'Etat ukrainien Viktor Iouchtchenko a signé le décret portant dissolution de la Rada suprême, après la défection, le 23 mars, de plusieurs députés de groupes pro-présidentiels qui avaient rejoint le camp des partisans du gouvernement dirigé par Viktor Ianoukovitch. Après près de deux mois de crise, les élections législatives anticipées ont été fixées pour le 30 septembre prochain, en vertu d'un accord entre le chef de l'Etat, le premier ministre et président de la Rada.