La Géorgie avance ses preuves, la confusion persiste (Kommersant)

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MOSCOU, 9 août - RIA Novosti. Le scandale autour du missile largué lundi soir dans la région de Gori en Géorgie s'est poursuivi mercredi. Après en avoir étudié les fragments, les experts du ministère géorgien de la Défense ont déclaré qu'il s'agissait d'un missile antiradar guidé de fabrication russe et que la Géorgie ne disposait pas de missiles de ce type. Moscou estime qu'il s'agit d'une provocation ayant pour but de discréditer la Russie.

Les experts militaires géorgiens qui ont examiné pendant 24 heures les fragments du missile en ont annoncé mercredi les caractéristiques principales: c'est un missile tactique antiradar guidé de fabrication russe Kh-58 de 4,8 m de longueur, d'un diamètre de 0,38 m et d'un poids de 640 kg. Il était doté d'une ogive contenant 140 kg de TNT.

La Géorgie estime que les données qu'elle a fournies prouvent entièrement l'implication de l'aviation russe dans la violation des frontières aériennes de la Géorgie. Cependant, la Russie continue à soutenir qu'une provocation a été organisée en vue de la discréditer. Les dirigeants de l'Ossétie du Sud ont également déclaré mercredi que l'objectif poursuivi était de compromettre le rôle de médiateur joué par la Russie dans le conflit osséto-géorgien. "La Géorgie a de nouveau tout à y gagner, estime Irina Gagloïeva, ministre sud-ossète de la Presse et de l'Information. La Géorgie essaie depuis longtemps de persuader la communauté mondiale que la Russie joue un rôle déstabilisant dans cette région. La Géorgie a besoin du départ de la Russie et de ses soldats de la paix de la région. Alors, Mikhaïl Saakachvili pourra y déclencher une guerre".

"La Géorgie ne possède pas d'avions porteurs de ces missiles", a fait savoir le ministère géorgien de la Défense. Cependant, comme l'a expliqué Vitali Larionov, directeur général adjoint du bureau d'études Radouga, situé à Doubna, les avions Su-25 dont sont dotées les forces aériennes géorgiennes peuvent également porter des versions modifiées du Kh-58.

"Les Kh-58 étaient largement répandus dans les républiques de l'ex-URSS, les armées des pays de la CEI (Communauté des Etats indépendants) en disposent. Différentes versions modifiées de ce missile ont été fournies aux pays étrangers, hors-URSS", a déclaré le responsable de Radouga.

Selon lui, le scandale autour du missile Kh-58 comporte beaucoup d'incohérences. Par exemple, les artificiers n'auraient jamais retiré de la terre un missile non explosé, car c'est très dangereux. Cependant, les artificiers géorgiens ont retiré de la terre les fragments du missile, y compris son ogive, devant un grand nombre de caméras de télévision. "Cela ne pouvait être effectué que si les spécialistes étaient certains que le missile n'exploserait pas, estime Vitali Larionov. Il s'agit probablement d'une simulation d'un tir de missile, d'un "camouflage": un missile géorgien a été transporté par un véhicule, avant d'être détruit et enterré".

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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