Ces 400 Palestiniens vont contourner Rafah pour se rendre vers le point de passage d'Al-Oja à la frontière entre l'Egypte et Israël. Le groupe traversera les territoires israéliens et pénétrera dans la bande de Gaza depuis le Nord par le terminal d'Erez.
Le poste-frontière de Rafah a été fermé à la mi-juin après que le mouvement islamiste Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza. Fin juillet, les responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Etat hébreu ont convenu d'ouvrir pour les Palestiniens bloqués sur le territoire de l'Egypte le terminal d'Al-Oja, généralement réservé au passage des camions transportant des marchandises.
L'opération de rapatriement des Palestiniens a pris deux semaines. Pendant ce temps, quelque 6.000 personnes sont revenues dans la bande de Gaza. Pratiquement tout ceux qui le voulaient ont pu regagner leurs foyers. Quoi qu'il en soit, 30 Palestiniens ont préféré rester sur le territoire de l'Egypte de crainte d'arrestation par les forces de sécurité israéliennes.
Auparavant, Israël aurait voulu régler le problème des Palestiniens bloqués au Sinaï, en ouvrant le passage de Karam Abou Salem à la jonction des frontières de la bande de Gaza, de l'Etat hébreu et de l'Egypte. Néanmoins, le Hamas contrôlant la bande de Gaza s'était catégoriquement opposé à l'utilisation du terminal de Karam Abou Salem ou de n'importe quel autre poste-frontière sous contrôle israélien.
Le poste-frontière de Rafah est l'unique point de passage reliant la bande de Gaza au monde extérieur. Il est contrôlé par les gardes-frontières et douaniers palestiniens et égyptiens. Ce passage ne peut fonctionner qu'en présence d'observateurs européens. Qui plus est, Israël est en droit de fermer ce poste-frontière à tout moment et de suivre aux caméras tout ce qui se passe à la frontière.
