La "troïka" est composée du Russe Alexandre Botsan-Khartchenko, de l'Américain Frank Wisner et du diplomate allemand Wolfgang Ischinger qui y représente l'UE.
Les diplomates s'entretiendront dans l'après-midi avec le président Boris Tadic et le premier ministre serbe Vojislav Kostunica. Le ministre serbe des Affaires étrangères Vuk Jeremic et le ministre aux affaires du Kosovo Slobodan Samardzic participeront à la rencontre.
Les médias de Belgrade soulignent que cette rencontre ne doit pas être considérée comme le début d'une nouvelle phase de négociations sur le problème du Kosovo, car elle revêtira, pour beaucoup, un caractère "purement technique" dans le cadre de la préparation du prochain dialogue entre Serbes et Albanais.
Comme l'a déclaré à Londres Wolfgang Ischinger, la "troïka" a l'intention s'en tenir à des principes différents de ceux de Martti Ahtisaari qui avait proposé une "indépendance contrôlée" du Kosovo en tant que variante optimale de règlement du problème.
"Le mandat de la "troïka" prévoit la médiation dans le dialogue entre les parties, et non pas l'établissement de recommandations sur les moyens de régler le problème", a déclaré le diplomate allemand.
Il a toutefois souligné que "le règlement du problème du Kosovo doit tenir compte de la situation réelle et du fait que la province n'est plus, de fait, contrôlée par la Serbie depuis ces huit dernières années".
La récente tentative des Etats-Unis de réanimer le plan Ahtisaari rejeté par la Serbie inquiète sérieusement Belgrade.
Les déclarations réitérées du Département d'Etat, selon lesquelles les Etats-Unis continuent à s'en tenir à la position conformément à laquelle l'idée d'une "indépendance contrôlée" du Kosovo proposée par Martti Ahtisaari doit être la base du règlement du problème ne sont pas passées inaperçues dans la capitale serbe.
Après Belgrade, les médiateurs internationaux se rendront à Pristina où ils rencontreront samedi les dirigeants des Albanais du Kosovo.
La position de Pristina aux prochaines négociations a été maintes fois exposée ces jours-ci par le premier ministre provisoire de l'autonomie Agim Ceku. Selon lui, "le dialogue n'aura pas lieu si l'indépendance du Kosovo est mise en question".
