Marat Koulakhmetov, commandant de la Force mixte de maintien de la paix dans la zone du conflit osséto-géorgien, déplore que les fragments du missile aient été détruits si rapidement. "En retirant l'ogive, les Géorgiens se sont empressés de la détruire", a-t-il dit. Selon lui, le contingent de paix n'en a pas été informé: "Je ne connais pas les raisons de la destruction de l'ogive".
Le ministère de la Défense de la république non reconnue d'Ossétie du Sud estime que "l'avion et le missile appartenaient à l'armée géorgienne". "C'est pourquoi le missile a été détruit d'urgence. Si c'était un missile tombé d'un avion russe, il n'aurait pas été détruit. Il aurait été la pièce la plus précieuse du "musée de l'occupation soviétique" à Tbilissi, estime le vice-ministre de la Défense d'Ossétie du Sud, Ibraguim Gasseïev.
Le général d'armée Iouri Balouïevski, chef de l'Etat-major général des forces armées russes, a qualifié les accusations lancées par la Géorgie à l'adresse de la Russie de provocation. Selon lui, Tbilissi est nerveux, car il craint que la décision éventuelle d'accorder l'indépendance au Kosovo n'entraîne la perte définitive de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie par la Géorgie. Cet avis est également émis dans une déclaration du général Igor Khvorov, chef de l'Etat-major général des forces aériennes russes, qui estime que la Géorgie répand des "inventions politiques".
A présent, des hommes politiques se rendent dans la région où est tombé le missile, entre autres, les parlementaires du Mouvement national unifié au pouvoir en Géorgie. Les députés ont promis de régler les problèmes sociaux courants des habitants locaux, même de construire un stade. Mais une partie de l'opposition géorgienne qualifie ce qui se passe de "spectacle" et doute de l'implication de la Russie dans cet incident. Par exemple, le leader des travaillistes Chalva Natelachvili a fait remarquer que le missile était tombé fort à propos: il est devenu un "atout" destiné à maintenir la popularité du président géorgien.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.