Ces deux dernières semaines, des bombardiers russes ont effectué deux vols d'entraînement: le premier le long de la frontière de l'Alaska, le second en direction de l'île américaine de Guam, a affirmé un porte-parole du NORAD.
Selon le colonel André Dupuis, cité par Reuters, il s'agit de missions d'entraînement accomplies en dehors des itinéraires généralement utilisés pour la formation des pilotes. Elles visent à démontrer le potentiel de frappe russe.
Certains spécialistes américains estiment que non seulement ces sorties aériennes traduisent le désir de Moscou de faire la démonstration de son potentiel, mais qu'elles montrent aussi combien la Russie est préoccupée par les projets des Etats-Unis de déployer un bouclier antimissile en Europe de l'Est.
Washington envisage d'implanter un radar en République tchèque et des missiles antimissiles en Pologne sous prétexte de neutraliser les menaces émanant de l'Iran. Moscou juge ces arguments peu convaincants et considère le déploiement d'un système ABM aux frontières russes comme une menace à sa sécurité nationale.
Du 14 au 18 août, la 37e armée de l'air du Commandement suprême des forces stratégiques russes effectue, au-dessus du Pacifique et de l'Atlantique, des exercices tactiques de pilotage prévoyant le tir de missiles de croisière.
"En juillet dernier, des bombardiers russes ont effectué, au-dessus des eaux internationales, des vols d'entraînement dans le cadre de la formation des équipages de l'aviation stratégique", a déclaré le colonel général Alexandre Zeline, commandant en chef des Forces aériennes russes.
Il a qualifié d'absurdes les affirmations selon lesquelles les sorties des bombardiers russes ont une signification politique. "Les vols d'entraînement dans l'espace aérien international sont planifiés au moins six mois avant le jour J et font l'objet d'un préavis adressé à tous les pays intéressés", a fait savoir le général Zeline.