La Russie, médiateur incontournable pour les conflits en Géorgie (ambassadeur russe à l'ONU)

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Tbilissi a peu de chances de parvenir à évincer la Russie du Groupe des amis du secrétaire général de l'ONU pour la Géorgie à la suite de l'attaque au missile présumée contre celle-ci imputée à Moscou, a déclaré vendredi à New York l'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine.
NEW YORK, 17 août - RIA Novosti. Tbilissi a peu de chances de parvenir à évincer la Russie du Groupe des amis du secrétaire général de l'ONU pour la Géorgie à la suite de l'attaque au missile présumée contre celle-ci imputée à Moscou, a déclaré vendredi à New York l'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine.

"Toute tentative de régler les conflits dans les "points chauds" sans participation de la Russie est vouée à l'échec", a-t-il indiqué à la presse.

L'ambassadeur de Géorgie à l'ONU, Irakli Alassania, a été reçu jeudi par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, pour examiner l'incident aérien du 6 août dernier. Le diplomate a remis au secrétaire général les conclusions d'un groupe d'experts étrangers invités à Tbilissi selon lesquelles un avion non identifié avait pénétré dans le ciel géorgien en provenance de Russie. Moscou nie toute implication dans l'incident.

Toutefois, l'ambassadeur géorgien n'a pu obtenir le soutien immédiat de Ban Ki-moon. "Ban Ki-moon a souligné que l'ONU ne disposait pas d'informations fiables de première main pour pouvoir tirer des conclusions sur la base des données fournies par les experts", a fait savoir jeudi dernier la porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Michèle Montas.

L'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine, a mis en doute l'indépendance et l'objectivité des experts invités en laissant entendre que ces derniers auraient pu être engagés par la Géorgie.

Les diplomates affirment dans les couloirs que la Géorgie continuera d'insister sur la suspension de la médiation russe dans la zone du conflit abkhazo-géorgien. Le Groupe des amis du secrétaire général de l'ONU pour la Géorgie regroupe la Russie, l'Allemagne, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne qui cherchent à rétablir le dialogue entre Tbilissi et Soukhoumi.

La Géorgie prétend qu'un avion aux signes de reconnaissance russes a violé, le 6 août, l'espace aérien géorgien pour tirer un missile en direction du radar de Gori. Le missile est tombé près du village de Tsiteloubani, sans exploser ni faire de victimes.

L'Etat-major général des forces armées russes a démenti tout vol à l'heure indiquée dans l'espace aérien frontalier de la Géorgie. Selon les forces de maintien de la paix de la CEI stationnées dans la zone du conflit osséto-géorgien, l'avion en question venait du territoire géorgien et y est retourné.

Les républiques sécessionnistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers qui ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Elu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.

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