Ukraine: les communistes demandent un référendum sur l'adhésion à l'OTAN et le statut de la langue russe

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KIEV, 18 août - RIA Novosti. Les communistes ukrainiens ont appelé samedi le président Viktor Iouchtchenko à déclarer un référendum national sur l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN et le statut de deuxième langue officielle pour le russe.

"Cela fait plusieurs mois que la Commission électorale centrale a envoyé à Viktor Iouchtchenko tous les documents nécessaires après avoir confirmé les signatures de presque 4 millions d'Ukrainiens qui, inspirés de la Constitution et exprimant leur volonté, demandent la tenue d'un référendum sur ces questions", a déclaré à Soumy, dans l'est de l'Ukraine, le leader communiste Piotr Simonenko, cité par le service de presse de son parti.

En regrettant que le chef de l'Etat reste sourd aux appels des minorités et dépendant de Washington, M. Simonenko a insisté sur la tenue d'un référendum national, "moyen le plus démocratique de règlement des contradictions sociales douloureuses".

"Hélas, le président et les forces politique "orange" qui bafouent la Constitution et les lois, bafouent les principes du parlementarisme et de la démocratie en Ukraine considèrent les référendums non pas comme un mécanisme permettant au peuple d'exprimer sa volonté, mais comme un moyen de manipuler l'opinion, de déstabiliser la situation politique et de diviser la société", s'est insurgé le dirigeant communiste.

Les communistes ukrainiens s'opposent à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN et proposent de conférer au russe le statut de deuxième langue officielle.

Plus tôt, le leader communiste Piotr Simonenko avait déclaré que son parti ne soutiendrait l'idée d'un référendum constitutionnel qu'à condition de soumettre au plébiscite l'annulation du poste de président, la neutralité de l'Ukraine et son adhésion à l'Espace économique unique (qui regroupe la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan).

Le président ukrainien Viktor Iouchtchenko propose d'organiser un référendum pour amender la Constitution. Il réclame notamment l'annulation de l'immunité parlementaire, la réduction nombre des députés et la création d'un parlement bicaméral.

Le bloc de Ioulia Timochenko invite de son côté à proposer aux électeurs le choix entre une république parlementaire et une république présidentielle. Ensuite, le peuple devrait lui-même réécrire la Constitution. Egérie de la "révolution orange" et ex-premier ministre de l'équipe Iouchtchenko, Mme Timochenko souhaite organiser le référendum et les prochaines élections législatives anticipées en même temps, le 30 septembre. La Commission centrale électorale a toutefois refusé vendredi d'enregistrer trois groupes d'initiative du bloc de Ioulia Timochenko qui allaient collecter des signatures en faveur d'un référendum constitutionnel.

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