Seuls 500 Soudanais qui avaient auparavant pénétré en Israël par la frontière égyptienne ont obtenu la permission d'y rester, lit-on dans les journaux locaux. Pour ce qui est d'éventuels nouveaux groupes de migrants clandestins, les Israéliens promettent de les renvoyer en Egypte tout de suite après leur arrestation.
"De telles mesures seront appliquées à toute personne qui pénétrera illégalement sur le territoire d'Israël, y compris en provenance du Darfour", a notamment déclaré le porte-parole du gouvernement israélien David Baker, cité par la presse locale.
Les 48 Africains arrêtés vendredi dernier à la frontière par les militaires israéliens ont été les premiers à être expulsés vers l'Egypte. Ce groupe de migrants était constitué pour la plupart de réfugiés du Darfour.
Selon l'Organisation des Nations unies, le conflit interethnique dans cette province soudanaise a fait depuis février 2003 au moins 200.000 morts et environ deux millions et demi de réfugiés et de déplacés.
Des réfugiés du Darfour de plus en plus nombreux tentent de pénétrer en Israël. Cette question fait ces deniers temps l'objet d'une très vive discussion au sein de la société israélienne. Une partie des politiques et des personnalités publiques du pays exhortent à faire preuve de compassion à l'égard de personnes ayant survécu à des épreuves semblables à celles auxquelles le peuple juif a été confronté tout au long de son histoire. D'autres prétendent, par contre, que l'émigration vers l'Etat hébreu de Soudanais originaires du Darfour et ayant déjà reçu l'asile en Egypte ne serait qu'exclusivement économique.
