M. Maliki "est un type bien, un homme bien, qui fait un boulot difficile, et
je le soutiens", a dit M. Bush dans un discours prononcé à Kansas City (Missouri, centre) devant des anciens combattants.
Ce ne sont pas aux hommes politiques à Washington de dire si (M. Maliki) doit rester en fonction ou non, a indiqué George W. Bush.
Ces propos du président américain ont suivi un scandale politique éclaté la veille quand après son voyage en Irak un influent sénateur, le démocrate Carl Levin, président de la commission des Forces armées du Sénat, avait prôné lundi en Israël la mise à l'écart du premier ministre irakien qui ne se serait pas acquitté, selon lui, de son devoir en matière de règlement de la situation politique et économique dans le pays.
De Damas où il effectuait une visite, M. Maliki avait quelques heures
auparavant rejeté les critiques américaines, affirmant que personne ne pouvait imposer un calendrier sur la durée de son gouvernement.
"Il n'incombe à personne d'impartir des délais au gouvernement irakien qui est élu par son propre peuple. Ceux qui tiennent des propos pareils sont sans doute préoccupés par notre visite en Syrie. Nous n'en ferons aucun cas. Nous nous soucions de notre peuple et de la Constitution et nous pouvons trouver très facilement des amis ailleurs", a déclaré le premier ministre de l'Irak.
Dans son discours prononcé mercredi devant les anciens combattants, le président des Etats-Unis, George W. Bush, a aussi rappelé aux Américains le prix du départ précipité des troupes US du Vietnam après la guerre et ce, dans le contexte de la situation actuelle autour de l'Irak.
"Trente ans plus tard, le débat légitime a toujours cours sur notre entrée
dans la guerre du Vietnam et notre départ", a-t-il fait remarquer.
"Quelle que soit notre position dans ce débat, l'un des enseignements du Vietnam, sans erreur possible, c'est que des millions d'innocents ont payé le prix du retrait de l'Amérique et que leurs souffrances ont ajouté à notre vocabulaire des mots comme boat people, camps de rééducation et champs de la mort", a-t-il ajouté en conclusion.
